Le 21 décembre 2017, la cour d’appel de Paris a confirmé les décisions du conseil des prud’hommes de Paris à l’encontre de l’Office Culturel de Cluny et de l’une de ses émanations Patrimoine et Développement. Les deux structures avaient été condamnées à verser des dommages et intérêts d’un montant d’un million d’euros à 21 anciens membres, en « réparation du préjudice résultant de la perte de chance de percevoir une retraite ». Tous avaient travaillé bénévolement entre 10 et 30 ans, comme permanents, sans qu’aucune cotisation sociale ne soit versée. Cette condamnation pourrait inciter d’autres victimes à se battre pour faire aussi reconnaître leurs droits ; elle révèle en tout cas une dérive possible du bénévolat associatif, dérive assez fréquente dans les mouvements sectaires.
Il a souvent été répété que parmi les critères qui caractérisaient un mouvement sectaire, celui des exigences financières était le plus récurrent. Grande ou petite, une organisation sectaire s’appuie sur des moyens financiers et humains pour fonctionner et se développer. Et la première ressource financière est constituée par les adeptes, soit parce qu’ils feront don de leurs biens au mouvement, soit parce que le mouvement fait d’eux des clients captifs pour les produits et services qu’il propose. Et majoritairement à travers le travail bénévole qu’ils accomplissent au sein du groupe.(…)
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