Une enquête parlementaire menée dans le Victoria, en Australie, met en lumière la réalité souvent invisible des groupes coercitifs. Des dizaines de victimes ont raconté comment l’endoctrinement, la manipulation et le contrôle psychologique ont façonné, et parfois brisé, leur vie.
Des Victoriens ayant vécu au sein de sectes ou de groupes marginalisés à haut niveau de contrôle ont partagé leurs expériences dans le cadre d’une vaste enquête menée par le Comité des questions juridiques et sociales de l’Assemblée législative. L’objectif ? Mieux comprendre les méthodes de recrutement, les comportements coercitifs et les impacts durables sur les individus.
Le questionnaire anonyme a recueilli 317 réponses. Selon les résultats, 38 % des répondants ont été recrutés par un proche, 22 % sont nés dans les communautés et 11 % y ont été entraînés durant une période de vulnérabilité.
Les conclusions dressent un portrait alarmant : 94 % des personnes interrogées déclarent avoir subi des préjudices psychologiques et plus de la moitié (52 %) évoquent des violences physiques. Plusieurs témoignages décrivent également une perte d’autonomie, un contrôle financier strict et des restrictions d’accès à l’éducation ou aux soins médicaux.
Pour la présidente du Comité, Ella George, ces récits sont essentiels pour orienter les travaux futurs du Parlement. « L’expérience vécue est indispensable pour comprendre comment ces groupes recrutent, maintiennent le contrôle et laissent des séquelles durables sur les membres et leurs proches ».
Le rapport définitif de la commission est attendu d’ici septembre 2026. En attendant, le comité poursuit ses audiences publiques.
(Source : Parliament of Victoria, 30.09.2025)
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