Le modèle politique sectaire face à la démocratie

Lors du colloque « Sectes et État de droit » de la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme), à Copenhague le 30 mai 2013, Jean-Pierre Jougla a retracé la genèse du concept d’État de droit et montré combien le modèle sectaire, qui fait de l’adepte l’inverse d’un citoyen, est régressif et dangereux pour les démocraties.

J’aborde ce que j’appelle les sectes contemporaines1 comme des modèles politiques utopiques en rupture avec les réalités et l’esprit de notre temps, ayant pour objectif d’être dupliqués et généralisés en réseau. C’est dire que ce modèle sectaire est un cheval de Troie au sein de l’État de droit, un État dans l’État, et qu’il présente un danger pour l’avenir démocratique.
Démocratie et État de droit.

 Le concept d’État de droit est essentiel pour aborder l’idée de démocratie mais aussi la question des sectes.
Tout le monde sait ce qu’est la démocratie, régime politique dans lequel le peuple est souverain, « gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple » selon la formule d’Abraham Lincoln. Forme de société ayant pour valeur la liberté et l’égalité, selon Alexis de Tocqueville. Est-il besoin de préciser que la démocratie n’est pas une donnée acquise une fois pour toutes mais résulte d’évolutions historiques successives à reconquérir toujours par chacun. (…)

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