Lumière dangereuse

Un documentaire sur le respirianisme, intitulé « Am Anfang war das Licht » et traduit en français par « Lumière », vient d’être réalisé par l’autrichien Peter Straubinger. Selon « Sciences et Avenir », le réalisateur tente de faire «gober» aux spectateurs le respirianisme, une doctrine New-Age, d’inspiration orientale, dont les adeptes prétendent vivre sans eau et sans nourriture.

« Une fable qui pourrait faire sourire » si ce mouvement n’avait pas provoqué le décès de plusieurs adeptes en Ecosse, en Allemagne et en Australie.

Verity Linn, une australienne de 49 ans a ainsi été retrouvée morte alors qu’elle suivait le « régime » respirianiste de 21 jours préconisé par l’australienne Ellen Greve, alias Jasmuheen. Le processus à suivre consiste en un jeûne « extrême et dangereux » qui doit être pratiqué dans l’isolement total et qui conduit à « un état supérieur permettant de pouvoir vivre de lumière ». Cette lumière, appelée aussi Prana ou encore Chi, « serait une sorte d’énergie vitale omniprésente qu’il suffirait d’apprendre à capter pour se débarrasser de toute contingence alimentaire ».

Une doctrine que prétend démontrer « scientifiquement » P.A. Straubinger dans son documentaire en s’appuyant sur une pseudo-expérience menée en Inde en avril 2010 sur le yogi Prahlad Jani, un octogénaire indien « qui jure n’avoir rien avalé depuis plus de 60 ans ». Une équipe de médecins du Sterling Hospital d’Ahmedabad, dirigée par le docteur Sudhir V. Shah, s’est proposée de l’observer en l’isolant dans une chambre, sans eau ni nourriture et sous le regard d’une caméra. Très vite, une association rationaliste indienne a crié au canular mais ses représentants n’ont pas été autorisés à assister à l’expérience.

Relevons que le docteur Sudhir V. Shah qui dirige l’expérience sur le yogi, est loin d’être neutre dans cette affaire. Il est un adepte zélé du Jaïnisme, une religion importante en Inde et dans laquelle le « Prana » est une notion centrale…

Rappelons enfin que la prêtresse du respirianisme, Jasmuheen, avait, elle-même participé à une expérience similaire pour une émission australienne, « 60 Minutes ». Mais au bout de quatre jours, le tournage avait été interrompu car son état de santé avait été « jugé inquiétant par le médecin qui la suivait ».

Le respirianisme peut «s’avérer dangereux»

Contrairement à de nombreuses croyances, le jeûne « ne présente aucune vertu en particulier purificatrice ». Il n’est pas recommandé et peut même « s’avérer dangereux » avertit Véronique Coxam, directrice de recherche à l’INRA de Clermont-Ferrand, spécialiste de nutrition humaine.

Source : Sciences et Avenir.fr, 15.12.2010

Depuis sa sortie en Autriche et en Allemagne, le film a fait quelque 200.000 entrées. Selon le distributeur suisse, Xenix Films à Zurich, les suisses romands verront la version française dès la mi-février. En Suisse, le Centre intercantonal d’information sur les croyances (CIC) à Genève suit d’évolution du respirianisme. Brigitte Knobel, la directrice du CIC déclare qu’il s’agit d’une pratique ascétique extrême et un danger évident pour la santé…
(Source : Le Matin, Eric Felley, 29.12.2010)

 

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Canada / Médecines douces mais pas efficaces

Selon une étude réalisée auprès de quelque 2.000 familles et publiée récemment dans la Revue canadienne de pneumologie, 13 % de ces familles ont déclaré avoir eu recours aux thérapies parallèles, notamment les compléments vitaminés, l’homéopathie et l’acupuncture.
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Les chiropraticiens viennent d’obtenir leur autorisation d’exercice

Les praticiens justifiant d’un titre de chiropracteur sont autorisés à pratiquer des actes de manipulation et de mobilisation manuelles, instrumentales ou assistées mécaniquement, directes ou indirectes, avec ou sans vecteur de force… Ils exercent dans le respect des recommandations de bonnes pratiques établies par la Haute Autorité de santé.
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Un thérapeute condamné

L’ancien psychothérapeute nantais qui pratiquait entre 2005 et 2007 une « rééducation sexuelle » de ses patientes par auto-hypnose et se livrait à des attouchements, a été condamné fin janvier 2011, par le tribunal de Nantes, à deux ans de prison dont six mois ferme et à une mise à l’épreuve. [Il est en outre inscrit au fichier des délinquants sexuels].
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Crimes et châtiments : les faux souvenirs

L‘ ADFI s’intéresse depuis quelque temps aux psychothérapies abusives, en particulier celles qui s’appuient sur la théorie de la mémoire retrouvée (Voir BULLES n° 69). C’est un terrain délicat : les souvenirs prétendument retrouvés sont généralement ceux d’abus sexuels subis pendant la petite enfance. Dans l’ambiance actuelle d’indignation légitime face aux délits pédophiles, il est risqué de paraître prendre la défense de leurs auteurs.

Il existe plusieurs raisons de considérer les accusations de crimes sexuels avec beaucoup de circonspection lorsqu’elles se produisent très longtemps après l’évènement supposé. Il faut tout d’abord se demander s’il ne s’agit pas de manipulation mentale. Ensuite, ces accusations sont l’une des armes utilisées par les sectes pour intimider les proches de leurs adeptes. Enfin il s’agit d’aborder la défense de la famille au point de vue légal.

Si les crimes ne peuvent être poursuivis au-delà de la durée de prescription (10 ans après l’âge de la majorité en France pour l’inceste), c’est que le législateur a reconnu la difficulté d’apporter des preuves plus le temps passe. Or la preuve est bien ce qui fait toute la différence entre l’accusation légitime et la calomnie malveillante.

Ces problèmes sont apparus plus tôt dans le monde anglo-saxon qu’en France avec pour conséquence que dans l’Angleterre toute proche, on assiste aujourd’hui à des phénomènes apparemment contradictoires. D’une part, la presse à sensation racole le public par de véritables chasses au pédophile. D’autre part, les politiques commencent à s’inquiéter des risques sérieux d’erreurs judiciaires. La fin de l’année 2001 a vu se produire deux interventions en ce sens par des représentants à la Chambre des Lords ainsi que la première réunion d’une commission inter-parlementaire. L’inquiétude des parlementaires britanniques peut se résumer en trois points :
 

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Le phénomène des faux souvenirs… Un vrai cauchemar

Depuis quelques années sont parvenus aux ADFI un certain nombre de témoignages révélant l’apparition en France d’un phénomène qui nous paraît constituer un véritable danger pour les familles et l’intégrité de la personne. Apparu aux Etats-Unis au début des années 80, ce phénomène est connu sous le nom de  » mémoire retrouvée  » ou du  » syndrome des faux souvenirs « . Au cours d’une psychothérapie, des souvenirs traumatisants d’abus sexuels ayant eu lieu soi-disant durant l’enfance ressurgissent, vingt ans plus tard, à la mémoire. Pourtant, aucun de ces prétendus souvenirs d’enfance n’aurait existé avant le début de la thérapie. Ainsi, les patients, certains d’avoir retrouvé la cause de leur souffrance interne, accusent leurs parents d’inceste. S’agit-il d’une technique utilisée afin de reconstruire le passé et l’identité d’une personne dans le but de la contrôler, d’exercer son pouvoir et instaurer une relation d’emprise, de la séparer et de l’isoler de sa famille ? S’agit-il d’une dérive où l’acharnement thérapeutique, qui consiste à retrouver à tout prix dans la mémoire des souvenirs grâce à des questions suggestives, à chercher de façon intrusive une parole qui ne vient pas, à se focaliser activement sur la maltraitance et les abus sexuels, démontre une position confuse où se mêlent militantisme et fonction thérapeutique ?

 

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