Conseil de l’Europe / Commission d’enquête en Suède

En septembre 2012, une audition consacrée à la protection des mineurs contre l’influence des sectes était organisée à Paris par la Commission juridique et des droits de l’homme de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE).
Lire la suite

Lucien Zécler : « J’ai voulu être un bâtisseur d’hommes »

Long article consacré à Lucien Zécler, président de l’ADFI Martinique. Il y raconte son enfance à Fort de France, sa scolarité puis son entrée à l’Ecole normale. Il deviendra instituteur, conseiller pédagogique puis directeur d’école. En 1946, il sera le témoin du passage de la colonie à la départementalisation, ce qui marque « un tournant radical » dans l’histoire politique et sociale. Il vivra « pleinement » cette période.
Lire la suite

Belgique / Le phénomène sectaire en Belgique

Depuis sa création en 1997, le Centre d’Information et d’avis sur les organisations sectaires nuisibles (CIAOSN) ne cesse d’être sollicité, « preuve qu’il répondait à un réel besoin ». Son directeur, Eric Brasseur, explique que les autorités publiques demandent au Centre « de formuler des avis ou des recommandations concernant l’un ou l’autre groupe ». Mais sa principale mission consiste à répondre aux questions du public.
Lire la suite

« L’évolution du phénomène des dérives sectaires en Europe -Comment est organisée la lutte à leur encontre sur le plan européen ? »

Le colloque permettra de faire l’état des lieux de l’évolution du phénomène sectaire au plan européen ainsi que de l’organisation de la lutte à son encontre (lois en vigueur, outils juridiques, organisation des observatoires nationaux, centres d’accueil, etc…). Il permettra également d’évaluer les mesures prévues par la législation belge en la matière et de réfléchir aux modèles proposés par nos voisins.
Lire la suite

L’église de France reconnaît des dérives sectaires en son sein

Le président de la Conférences des évêques de France, Mgr Georges Pontier, a répondu officiellement à une quarantaine de victimes d’abus sexuels et spirituels mettant en cause quatorze communautés, mouvement d’église et congrégations religieuses.

Ces victimes de dérives sectaires avaient adressé un « appel » aux évêques réunis à Lourdes pour dénoncer ce qu’elles ont enduré au cœur de ces communautés dites « nouvelles » : dépression, suicide ou destruction de la personnalité.

Dans l’abus spirituel – concept encore peu usité – un fondateur ou un supérieur « utilise son aura et son pouvoir spirituel sur des personnalités souvent jeunes et fragiles, pour enfermer leur liberté dans une dépendance totale afin d’obtenir d’elles le silence absolu, couvrant d’éventuels abus sexuels ou autres abus de pouvoir ».

Souvent d’inspiration charismatique, mais pas toujours, ces « communautés nouvelles » officiellement mises en cause sont les symboles de la « nouvelle évangélisation ».

Parmi les signataires de l’appel figurent :
 

Lire la suite

Editorial

Personne ne choisit librement de perdre sa dignité, personne ne choisit volontairement de perdre sa liberté de penser… Mais il existe des « techniques propres à altérer le jugement » qui peuvent conduire un individu à l’assujettissement, à l’acceptation que toute sa vie soit régie par un tiers ou par une institution. Cette emprise mentale s’installe progressivement, chaque étape pouvant apparaître comme « librement consentie » : « C’est comme gravir un escalier dont les premières marches sont si peu élevées qu’on ne se rend pas compte qu’elles mènent à des marches de plus en plus hautes qui vous éloignent de plus en plus du sens commun », pour reprendre les propos de Gérald Bronner lors d’un récent colloque de la Miviludes.

Depuis qu’elles existent, nos associations suivent l’évolution du phénomène sectaire, tant dans l’organisation des « grandes sectes » en multinationales économiquement rentables et parfois politiquement reconnues, que dans le développement en réseau d’une myriade de petits groupes (parfois réduits à quelques dizaines de personnes). Quelle que soit leur taille, ces « États sectaires », comme les nomme Jean-Pierre Jougla, se caractérisent par un cumul des pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire entre les seules mains du gourou. En faisant perdre à l’adepte sa dimension de citoyen, ce modèle sectaire atteint directement le lien social fondé sur l’État de droit.

Ce modèle régressif est porteur de graves abus de pouvoir sur les individus, sanctionnés par la justice française lors de plusieurs procès de l’année 2013.

Et ce même colloque de la Miviludes, en présence du ministre de l’Intérieur, souligne que les pouvoirs publics français sont conscients du risque sectaire tant pour les individus que pour la société.

Depuis 30 ans, Bulles s’attache à informer sur l’actualité et l’évolution du phénomène sectaire. Les articles de ce numéro, le cent vingtième, soulignent encore l’importance de la prévention : la perception des risques et la connaissance des méthodes sectaires sont indispensables à l’exercice d’une vigilance efficace.

Le modèle politique sectaire face à la démocratie

Lors du colloque « Sectes et État de droit » de la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme), à Copenhague le 30 mai 2013, Jean-Pierre Jougla a retracé la genèse du concept d’État de droit et montré combien le modèle sectaire, qui fait de l’adepte l’inverse d’un citoyen, est régressif et dangereux pour les démocraties.

J’aborde ce que j’appelle les sectes contemporaines1 comme des modèles politiques utopiques en rupture avec les réalités et l’esprit de notre temps, ayant pour objectif d’être dupliqués et généralisés en réseau. C’est dire que ce modèle sectaire est un cheval de Troie au sein de l’État de droit, un État dans l’État, et qu’il présente un danger pour l’avenir démocratique.
Démocratie et État de droit.

Lire la suite