Long article consacré à Lucien Zécler, président de l’ADFI Martinique. Il y raconte son enfance à Fort de France, sa scolarité puis son entrée à l’Ecole normale. Il deviendra instituteur, conseiller pédagogique puis directeur d’école. En 1946, il sera le témoin du passage de la colonie à la départementalisation, ce qui marque « un tournant radical » dans l’histoire politique et sociale. Il vivra « pleinement » cette période.


Malheureusement, la vie de Lucien Zécler sera ternie par l’embrigadement de l’une de ses filles, alors âgée de 19 ans, dans une communauté sectaire durant ses études en Guadeloupe. « Confronté à l’une des plus difficiles périodes de sa vie », Lucien Zécler créera une section locale de l’ADFI. Il n’hésitera pas à dénoncer l’emprise de cette secte qui se réclame du mormonisme, pratique la polygamie et… touche essentiellement les jeunes femmes de l’Education Nationale ! A l’époque, il se lancera « dans un combat sans précédent » car il ignorait comment les sectes « opéraient pour manipuler les gens ».

En ouvrant l’ADFI locale, il découvre que six à sept familles dont les enfants étudiaient eux aussi à la Guadeloupe étaient dans la même situation que lui.
Trente ans plus tard, il mène toujours la lutte contre l’obscurantisme. C’est dans son caractère, analyset-il. Le Foyolais de Sainte-Thérèse se « dit toujours à l’écoute » et il n’est pas une semaine sans recevoir un appel d’une personne inquiète pour un proche. Il souhaite maintenant « passer le relais » car explique-t-il, on « ne peut être installé dans une fonction à vie ».

Lucien Zécler a écrit un ouvrage « Les sectes et groupes pseudo-religieux à la Martinique et ailleurs : Eldorado ou enfer ? – Schoelcher (France), 1994.]

Source : France-Antilles, Adams Kwateh & Rodolphe Lamy, 03.04.2013