Le 17 mars 2015, une femme a déposé une plainte au commissariat de Caen (Calvados), contre la Famille missionnaire donum dei, association de la communauté des Travailleuses missionnaires, pour exploitation d’une personne réduite en esclavage. Cette plainte devrait permettre de faire la lumière sur les pratiques de cette communauté qui avait déjà fait parler d’elle à la suite des révélations inquiétantes d’ex-membres sur les abus de pouvoir du fondateur et des dirigeants, la gestion et le fonctionnement des restaurants, les atteintes aux droits fondamentaux des membres.1
Justice
Les difficultés de la justice face aux sectes
Jean-Pierre Jougla, juriste, administrateur de l’UNADFI
Une situation juridique peut être abordée de plusieurs points de vue en fonction des conceptions propres au professionnel de justice (magistrat, avocat ou enquêteur) et de la connaissance (ou de la méconnaissance) qu’il a du phénomène sectaire. La question est suffisamment complexe pour qu’un rapport de « réflexion et évaluation des dispositifs judiciaires de lutte contre les dérives sectaires » y ait été consacré sous le titre : « La justice face aux dérives sectaires ».
20 ans après, le Japon se souvient…
Le 20 mars 1995, cinq membres de la secte Aum Vérité suprême (ou Aum Shinri Kyo) montent dans plusieurs rames de métro convergeant vers le coeur administratif de la capitale japonaise pour y répandre du gaz sarin. Vingt ans après, les Tokyoïtes ont commémoré ce drame qui avait tué treize personnes et fait 6300 blessés.
Le gourou de Valbonne
La Cour d’assises des Bouches-du-Rhône a condamné en appel Sean O’Neil à 19 ans de prison pour des viols commis en 2009 et 2010 à Valbonne, sur trois adolescentes sur fond de manipulation mentale, aggravant la peine de 15 ans prononcée en première instance. Cet australien de 43 ans, adepte d’Hare Krishna, avait en outre été accusé d’avoir exercé sur les jeunes filles un chantage affectif, une emprise morale.
La psychothérapie psycholytique
Le Ministère public de Soleure vient d’ouvrir une enquête sur Samuel Widmer, psychiatre et fondateur de la communauté des Fleurs de cerisier à Nennigkofen-Lüsslingen. Le médecin est soupçonné d’avoir, depuis 30 ans, soigné ses patients à l’aide de substances illicites comme le LSD ou l’ecstasy. Au sein de sa communauté, il aurait formé des centaines d’adeptes à sa méthode, la psychothérapie psycholytique.
L’herboriste qui se vantait de détenir le remède contre le sida
Jean-Pierre Raveneau, gérant d’une herboristerie dans le IXè arrondissement de Paris comparaîtra le 9 juin prochain pour exercice illégal de la pharmacie. Il commercialisait clandestinement un pseudo-remède censé combattre bactéries et virus y compris le VIH, virus responsable du sida.
Condamnation pour viols
En Martinique, R. L. a été condamné à 10 ans de réclusion criminelle pour viols, agressions et atteintes sexuelles sur des mineures d’à peine 15 ans, membres de la communauté religieuse « Merci Seigneur ».
Yarramalong dit non à l’ouverture d’un centre Narconon
Comme au Canada(1), le projet d’ouverture d’un centre Narconon en Australie, à Yarramalong Valley, a provoqué le mécontentement des autorités locales et de la population. La municipalité a pu refuser le permis de construire arguant que le terrain envisagé se situait sur une zone inondable. La Scientologie veut porter l’affaire devant les tribunaux.
Les Ésseniens mis à l’amende
L’Ordre des Esseniens est poursuivi par la municipalité de Cookshire-Eaton pour avoir construit illégalement une dizaine de bâtiments sur son domaine de l’Estrie. Il est condamné à verser plus de 60 000 dollars d’amende (soit près de 44 000 euros).
Dans le monde reclus des Amish, couper la barbe est un crime
A Cleveland, dans l’Ohio, cinq Amish se sont introduits chez l’un de leurs évêques, Myron Miller, l’ont plaqué au sol et, armés d’une grande paire de ciseaux, lui ont coupé la barbe. Ils ont réitéré leur acte à quatre reprises entre septembre et novembre 2011 sur quatre autres victimes. Le récit de ces agressions pourrait prêter à rire mais chez les Amish, on ne plaisante pas avec la barbe qui symbolise, de leur mariage à la fin de leurs jours, la maturité, la virilité et leurs valeurs. Prenant en considération cette symbolique, le tribunal avait qualifié cette infraction de crime de haine et condamné son meneur, Samuel Mullet, un autre évêque de la communauté, à 15 ans de prison.