La frontière entre la pratique de la foi et l’exercice illégal de la médecine est parfois ambiguë. Lorsqu’un magnétiseur ou un ministre d’un culte [ou un gourou] pratique l’imposition des mains, est-il dans l’illégalité ?
Justice
Commission royale
La commission royale d’enquête sur les réponses institutionnelles aux sévices sexuels sur enfants, a révélée qu’en Australie, de 1950 à 2014, la Watchtower Bible and Tract Society a cumulé 5000 dossiers détaillant des abus sexuels sur des enfants au sein des Témoins de Jéhovah(1), commis par 1 006 de ses membres. Elle n’a pas signalé un seul de ces cas aux autorités compétentes. Elle a également incité ses membres à se taire. La Commission a également mis en avant les faiblesses des règles « bibliques » appliquées aux Témoins lors de leurs comités judiciaires, comme la règle controversée des « deux témoins ». L’objectif de la Commission est de statuer sur le relatif laxisme des Témoins de Jéhovah envers leurs membres pédophiles et de faire pression sur l’organisation pour qu’ils signalent aux autorités tous les cas connus. Plus de 4000 témoins victimes ont été entendus dans le cadre de cette enquête.
Des affaires étouffées
Un guérisseur arrêté pour meurtre
Wang Lin, guérisseur auto-proclamé et maître de qi gong, accusé d’enlèvement et d’homicide, a été arrêté par la police. Il est soupçonné du meurtre de l’un de ses adeptes, Zou Yong, riche homme d’affaire qui lui aurait offert pas moins de 739.000 euros, plusieurs voitures de sport et 20 kilos d’or pour bénéficier de ses enseignements.
Témoins abattus
Dans l’affaire qui implique le gourou Asaram Bapu(1) accusé de viol, deux témoins clés ont été tués. Sept autres ont été victimes d’agression. Les tueurs ont clairement revendiqué leur assassinat : ils ne devaient pas témoigner contre le gourou.
Condamné, le gourou prend la fuite
À Austin (Texas), Shyama Rose et deux soeurs, Kate et Vesla Tonnessen, ont été abusées sexuellement par Prakashanand Saraswati, gourou de la Société internationale pour l’Amour Divin, dans l’ashram Barsana Dham qu’elles fréquentaient dès leur plus jeune âge. Condamné à quatorze ans de prison, le gourou a réussi à prendre la fuite avant son incarcération. Les jeunes filles ont fait appel aux médias pour le retrouver et obtenir son extradition.
Travailleuses Missionnaires, l’affaire progresse
En 2014, des ex-adeptes de la communauté des Travailleuses Missionnaires s’étaient réunies en collectif(1), pour dénoncer les abus dont elles avaient été victimes(2). Cinq ont porté plainte à Caen, Paris et Versailles. Selon la Miviludes, deux autres devraient le faire prochainement. Après avoir auditionné six victimes, la Mission a mis en évidence « des éléments qui caractérisent la déstabilisation mentale ». Serge Blisko, son président, « a défendu le 10 juillet auprès de la garde des Sceaux le groupement des plaintes au tribunal de Caen » pour donner plus de chance aux victimes d’aboutir.
Plaintes pour discrimination contre les Témoins de Jéhovah
L’exclusion et la mise à l’écart des ex-adeptes sont des pratiques courantes chez les Témoins de Jéhovah. Les cas de Jacques Lejeune et de Patrick Haeck en témoignent.
Guerre d’héritage
Joanne Laberge, fille unique de Lise Laberge, Témoins de Jéhovah de Gatineau (Québec) récemment décédée, conteste, devant la justice, le legs que sa mère aurait fait à sa congrégation. Elle accuse, Jean-Yves Bermond, haut responsable de l’Outaouais (région administrative du Québec) d’avoir incité Lise Laberge à signer un testament une semaine avant sa mort et d’avoir fait de sa femme sa légataire universelle. Or, Joanne Laberge affirme qu’en 2008, sa mère se sentant malade, avait repris contact avec elle après 23 ans de silence et rédigé un testament en sa faveur. La famille réclame donc l’annulation du legs pour « cause de captation et d’insanité d’esprit ».
Portes ouvertes
Deux semaines après l’importante opération de gendarmerie(1), la communauté des Douze Tribus (Tabitha’s Place)(2) a organisé une journée portes ouvertes.
Le gouvernement chilien veut expulser le prêtre pédophile
John O’Reilly, responsable pour le Chili des Légionnaires du Christ, reconnu coupable d’abus sexuels répétés sur une mineure et condamné, en novembre 2014, à quatre ans de liberté surveillée (alors qu’une peine de 10 ans de prison avait été requise), va être expulsé du pays.