Poursuite de l’enquête sur le réseau complotiste lié à Rémy Daillet

Mardi 22 mars, sept personnes ont été interpelées et placées en garde à vue, sur commission rogatoire des juges antiterroristes chargés du dossier sur Rémy Daillet, par des policiers de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Elles sont soupçonnées d’avoir participé à « l’opération Azur » un projet de coup d’Etat fantasmé par Rémy Daillet.

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Le virage spirituel de l’un des complotistes les plus influents de France

Pour le dernier article de sa série sur le complotisme, le journal Nice Matin s’est penché sur le parcours de Laurent Gouyneau, l’une des figures du complotisme français, plus connu sur internet sous le nom de Laurent Freeman. Ce dernier s’est fait un nom sur la toile grâce au site Stop Mensonge qu’il a fondé en 2012.

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Parler à un proche complotiste

Ce témoignage est celui d’une femme américaine qui ne sait plus comment aborder son frère devenu l’archétype du complotiste moderne : antivax notoire, imprégné de diverses théories conspirationnistes plus loufoques les unes que les autres, et dont le nombre de followers sur les réseaux atteint maintenant 12 500.

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Mouvements antivaccination et dérives sectaires

Le mouvement anti-vaccination (dit « antivax », ou antivaccinisme) s’est fait très présent à la fois en images et en discours depuis le début de la pandémie de Covid-19 en 2020. Si la pandémie, ses effets et les nouvelles contraintes qu’elle a entraînées (notamment le confinement, le port du masque et le pass sanitaire) ont transformé le quotidien de manière inédite, le mouvement anti vaccin, lui, n’est pas nouveau. Son apparition est concomitante de la découverte de la vaccination contre la variole, à la fin du XVIIIè siècle. C’est un mouvement ancien qui s’est développé dans différents contextes intellectuels, géopolitiques, historiques ou sociaux. Si son discours a changé dans le temps selon les motivations de ses partisans et les contextes, le fond, lui, repose sur des croyances qui toutes ensemble suivent un même fil rouge.

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Besoins psychologiques et théories conspirationnistes

L’adhésion aux théories du complot n’est pas un fait récent mais la pandémie n’a fait qu’accélérer leur potentiel d’attractivité. Pour The Conversation, Teodora Drob, étudiante en doctorat de psychologie à l’Université du Québec à Montréal, tente de décrire et d’analyser les rapports entre nos besoins psychologiques et ces théories.

Les différentes théories complotistes semblent avoir un point commun : la subversion. En effet elles vont contester les explications officielles en mettant en cause des acteurs puissants et malveillants et en proposant des explications alternatives.

De nombreux chercheurs ont déjà démontré que la croyance en des théories conspirationnistes pourrait combler certains de nos besoins psychologiques. Tout d’abord la quête de sens : ces théories offrent des réponses à des situations incertaines. Des études ont permis de montrer que l’adhésion à ces théories est plus forte dans un cadre sociopolitique incertain. En outre, la tendance à croire aux phénomènes surnaturels ou paranormaux constitue un terreau propice à la croyance conspirationniste.

Ensuite ces croyances procurent un sentiment de sécurité aux individus qui ont l’impression d’exercer un contrôle sur leur vie notamment en rejetant les discours officiels. Ces théories vont aussi permettre à des individus d’accepter les problèmes sociétaux et de trouver un confort psychologique perdu.

Les théories conspirationnistes peuvent aussi apporter une valorisation de l’estime de soi et le sentiment d’appartenance à un groupe social. L’impression par exemple de détenir une vérité, des informations importantes, peut entrainer chez certains conspirationnistes une augmentation de leur estime de soi. Ce point montre que les théories du complot peuvent combler certains besoins sociaux.

Malgré ces potentiels bienfaits, les théories du complot engendrent davantage de frustration car elles vont souvent à l’encontre de ces besoins. Notamment du fait de leur négativité qui entraine des émotions négatives, contrariantes et appellent à une méfiance constante pouvant engendrer un sentiment d’impuissance. 

(Source : The Conversation, 07.12.2021)

Les jeunes séduits par les théories complotistes ?

Début décembre 2021, une étude réalisée par l’institut de sondages CSA pour Milan Presse a montré que 85% des 10-15 ans sont séduits par une théorie complotiste et environ un quart estime que les médias « traditionnels » les manipulent.

Pour Jérémie Peltier, directeur d’études à la Fondation Jean Jaurès et auteur de plusieurs études sur le complotisme, les jeunes sont plus exposés aux théories du complot car ils s’informent pour la plupart sur les canaux de diffusion les plus utilisés pour la diffusion de contenus complotistes. Il ajoute qu’il peut y avoir « quelque chose de gratifiant » à croire en une théorie du complot. Allant dans ce sens, la psychanalyste Claude Halmos admet qu’une des raisons qui poussent les adolescents vers les théories du complot est le sentiment de supériorité qu’elles peuvent procurer.  Ce sentiment de supériorité, qui s’acquiert d’ailleurs rapidement sans avoir vraiment étudié un sujet, peut permettre de compenser un sentiment d’infériorité chez des adultes et chez les plus jeunes il exprime aussi une révolte contre un manque de reconnaissance notamment dans le cercle familial.

Ces croyances représentent un danger pour les plus jeunes compte tenu de leur fragilité. Les jeunes peuvent aussi subir l’impact de certains influenceurs ou célébrités qui font office de figure morale et d’autorité, mais répandent de fausses informations et des théories complotistes notamment sur la Covid19 sans se soucier de leur dangerosité.

Face à cette prolifération, les parents jouent un rôle important et doivent échanger avec les enfants dès leur plus jeune âge sur ces sujets. Ils doivent apporter des réponses à leurs questionnements avec discernement avant qu’ils ne choisissent d’aller chercher des explications ailleurs. L’éducation aux médias et à l’information relève de l’ensemble des adultes et en premier lieu de la famille. Le sondage prouve en effet que pour les 10-15 ans les parents restent la première source d’information. 

(Sources : France Info, 03.12.2021 & 11.12.2021 & La Croix, 01.12.2021)

Le journaliste Thomas Huchon invité par l’Adfi Aube et l’Upop

Invité à l’initiative de l’Adfi Aube et de l’Université Populaire de l’Aube fin novembre, le journaliste Thomas Huchon est intervenu sur le complotisme lors d’une conférence donnée à la Maison du patrimoine de St Julien les Villas.

Thomas Huchon a expliqué les mécanismes du complotisme et le rôle des réseaux sociaux dans la propagation des théories conspirationnistes.

Interrogé sur les prochaines élections présidentielles, il a pointé trois risques majeurs induis par le complotisme : l’apparition d’un nouveau candidat 100% complotiste, l’utilisation d’arguments complotistes par des candidats et « l’émergence en permanence de fausses informations qui vont créer un débat dans lequel on ne peut pas discuter. »

Une vingtaine d’antivax s’étaient réunis à l’extérieur du bâtiment pour manifester leur opposition à la vaccination. Certains d’entre eux sont entrés pour tenter de monopoliser la parole au moment des questions, dont une représentante de Réinfo Covid, se présentant comme juriste bac +9, et un pharmacien. 

(Source : L’Est Eclair, 05.12.2021)