Selon une note du renseignement qu’Europe 1 a pu se procurer, les jeunes sont de plus en plus touchés par les discours complotistes. Écoles hors contrat et réseaux sociaux sont devenus un vecteur privilégié de diffusion de ces thèses.

Le phénomène inquiète les autorités. Les mineurs sont devenus la cible privilégiée des sectes et des adultes complotistes. Des enfants, plus vulnérables en raison de leur développement cognitif inachevé, sont retirés du système scolaire classique. Les écoles hors contrat se multiplient ainsi partout en France. Elles seraient au nombre de 2 500 avec 100 000 élèves inscrits. Et dans certaines, les élèves sont exposés aux thèses complotistes avec un programme éducatif bien différent de celui enseigné dans les écoles en partenariat avec l’État. Les autorités ont par ailleurs pointé un retard cognitif chez ces enfants touchés par les dérives sectaires

Les adultes adeptes de thèses complotistes diffusent leurs pratiques dans certaines écoles hors contrat. Le refus de la vaccination peut ainsi mettre en danger la santé des élèves dans certains de ces établissements. Un foyer épidémique de rougeole s’est par exemple développé il y a quelques années dans une école de Colmar.

Les groupes sectaires utilisent par ailleurs les réseaux sociaux comme moyen de recrutement. La défiance grandissante vis-à-vis de la parole institutionnelle participe de cette entreprise de recrutement.

Dans ce contexte, les autorités tirent la sonnette d’alarme. Pour lutter contre ces dérives, le gouvernement a créé, avec la Miviludes et les associations de prévention, un programme d’action visant à protéger les mineurs.   

(Source : Europe 1, 18.03.2024)