Familles victimes des dérives de la Communauté des Béatitudes

Depuis des années, des familles sont brisées suite à l’entrée d’un des leurs dans des communautés de laïcs des Béatitudes ou dans des monastères contaminés par la doctrine de la guérison psycho-spirituelle. Elles sont venues chercher écoute et aide auprès des ADFI : en effet depuis 2001, des parents catholiques, pratiquants pour la plupart, avaient alerté l’Eglise, lui demandant aide et assistance mais n’avaient pas trouvé l’accueil qu’ils espéraient, et avaient même le sentiment amer de déranger l’institution.


Ces familles, en rupture avec leurs enfants, sont restées déterminées à se faire entendre ; il semble qu’à la longue, leurs plaintes aient trouvé enfin un certain écho auprès d’autorités religieuses, au sujet des dangers de la pratique de guérison psycho-spirituelle.

En avril 2005, le SAM (Service Accueil Médiation pour la vie religieuse et communautaire) rédige un texte signé par deux évêques et des supérieurs(es) majeurs(es) : « Des rapports du psychologique et du spirituel dans les communautés : des confusions à éviter ».

Les rédacteurs y prennent acte « de situations récentes dans certaines communautés », situations aux conséquences graves « dues à la confusion du plan spirituel et du plan psychologique » ; ils affirment que le fait d’articuler une thérapie psychologique censée aboutir à une guérison avec un engagement spirituel crée des ambiguïtés responsables de rupture avec les familles. Ils s’élèvent aussi contre le cumul des fonctions de thérapeute et de directeur spirituel par une même personne, qui plus est, hiérarchique. Le transfert affectif sur la personne du responsable renforce une dépendance incontrôlée et infantilisante, alors que la liberté de conscience et le libre arbitre de l’adhérent à la communauté doivent impérativement être préservés.

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Source : Bulles n°96 – 4è trimestre 2007