Une ex-adepte livre son témoignage

Myriam Remy témoigne pour France 3 Occitanie de ce qu’elle a vécu pendant trois ans au sein de la communauté des Béatitudes. Son récit montre la forte emprise psychologique subie, les importantes dépenses financières engagées et les séquelles d’une vie sous emprise.

Elle a vécu au sein de la communauté des Béatitudes de Saint Luc,  installée dans le Tarn, après avoir décidé en 1999 de rejoindre le groupe avec son mari et sa fille alors âgée de 18 mois. Le couple se met à travailler bénévolement pour la communauté que ce soit à la cuisine et au secrétariat notamment.

Le couple voit sa situation financière se dégrader rapidement. En effet il ne bénéficie que de faibles revenus et ses économies sont absorbées par la communauté ou les soins de leurs enfants. Dans son témoignage a posteriori, elle parle de dérives sectaires et de l’emprise psychologique dont elle et son mari ont été victimes ainsi que de leur isolement complet du monde extérieur. En juin 2002, Myriam et sa famille quittent le groupe et elle décidera de déposer plainte trois ans plus tard pour des faits d’abus de faiblesse et de travail dissimulé. Mais les faits étant prescrits, l’affaire est classée sans suite.

En narrant son histoire, Myriam Remy n’hésite pas à affirmer que « sa vie a été fracassée par ce séjour aux Béatitudes ». Son expérience dans la communauté a laissé de fortes séquelles sur sa santé mentale. Elle a tenté de mettre fin à ses jours par deux fois et continue d’être suivie par un psychiatre.

Myriam Remy a créé un collectif afin d’écouter et d’aider les victimes de la communauté des Béatitudes, baptisé «Collectif Accompagnant des Victimes des Béatitudes» (CAV). 

(Source : France 3 Occitanie, 25.10.2023)

  • Auteur : Unadfi