Un milliard de croyants en la sorcellerie

Une étude américaine réalisée par des chercheurs de l’université de Washington sur 140 000 personnes à travers 95 pays révèle que près d’un milliard de personnes croient en la sorcellerie.

Pour autant il semble difficile de donner une définition exacte de la sorcellerie étant donné que cette croyance varie selon les régions du monde et les différentes traditions. Cependant l’étude américaine montre qu’un nombre important de gens croit en la sorcellerie.

Les données récoltées par les chercheurs proviennent d’enquêtes menées par le Pew Research Center mais aussi d’autres organismes d’enquêtes professionnels. La plupart des enquêtes ont été menées par téléphone ou bien en face à face entre 2008 et 2017. Les questions portaient sur la croyance des participants au « mauvais œil » ou à la possibilité que certaines personnes puissent jeter des malédictions et des mauvais sorts à d’autres gens pour leur causer des préjudices. Avec l’ensemble des données et la compilation des études, les chercheurs estiment qu’en moyenne près de 40% des sondés croient en l’une ou l’autre version de la sorcellerie. Rapporté à la population mondiale ce chiffre donnerait environ 1 milliard de personnes. La compilation d’études montre que les personnes possédant un certain niveau d’instruction et une aisance financière sont moins enclines à croire à la sorcellerie.

Cette étude est la première à fournir des chiffres sur le plan mondial, toutefois les deux pays les plus peuplés (Inde et Chine) ne sont pas inclus dans cette étude. Ils représentent pourtant une grande partie de la population mondiale. Science et Vie conclut que si ces pays avaient été inclus dans l’étude le chiffre de croyants en la sorcellerie serait hypothétiquement plus élevé. Un autre élément qui nuance les résultats de ce sondage est que la croyance en la sorcellerie varie selon les régions du monde. Par exemple, en Suède 9% des participants croiraient en la sorcellerie contre 90% en Tunisie. Cette croyance est très certainement corrélée à des facteurs culturels, institutionnels, psychologiques et socio-économiques. 

(Source : Science & Vie, 30.12.2022)

  • Auteur : Unadfi