Cinquante personnes décédées à l’occasion de rites occultes

Une cinquantaine de personnes, soupçonnées de sorcellerie, sont mortes en Angola. Elles ont été contraintes de boire une décoction à base de plantes à l’occasion de rites occultes.

Au cœur de l’Angola, une série de décès mystérieux secoue la communauté, révélant des pratiques ancestrales aux conséquences tragiques. Plus de cinquante personnes ont été emportées après avoir été contraintes d’ingérer un liquide énigmatique, prétendument destiné à dévoiler si la personne est un sorcier ou non. Selon les autorités locales, cette pratique s’est intensifiée ces derniers mois, principalement dans la municipalité de Camacupa, au centre du pays. Luzia Filemone, élue locale, a déclaré à la radio nationale que ce liquide, nommé « mbulungo », est administré sous la supervision de « conseillers traditionnels ». Ces derniers considèrent que la réaction de l’organisme à cette boisson à base de plantes détermine la présence ou non de pratiques de sorcellerie. Malheureusement, les conséquences sont souvent tragiques et « le nombre de décès en constante augmentation » a confirmé le chef de la police locale, António Samba.

Absence de loi

Ces événements soulèvent des questions sur la tolérance de telles pratiques dans la société angolaise, d’autant plus que l’Église catholique, dominante dans cette ancienne colonie portugaise, s’oppose fermement à ces croyances et pratiques. Bien qu’il n’existe pas de loi spécifique contre la sorcellerie en Angola, ces actes sont scrutés avec inquiétude par les autorités, qui reconnaissent la nécessité d’intervenir pour empêcher de nouvelles tragédies. Le porte-parole de la police provinciale, António Hossi, tire la sonnette d’alarme sur la multiplication récente de ces cas, appelant à une action rapide pour mettre fin à ces pratiques préjudiciables. 

(Source : 20 Minutes, 14.03.2024)

  • Auteur : Unadfi