Gerald Ridsdale, reconnu coupable d’avoir abusé 72 enfants alors qu’il était prêtre catholique, est décédé en prison à l’âge de 90 ans. Pour ses victimes, le traumatisme demeure.

Gérald Ridsdale est décédé dans la prison où il était détenu depuis 1994. Il laisse derrière lui un sombre héritage et 72 enfants victimes au cours d’un règne de terreur incontrôlé de 30 ans.
On pense que ses abus ont conduit plusieurs de ses victimes à se suicider et que de nombreuses autres ont subi des traumatismes dévastateurs qui perdurent encore aujourd’hui.
Les crimes de Ridsdale ont changé le système juridique australien, façonné les commissions et enquêtes royales et marqué une Église autrefois considérée comme irréprochable.
Après les révélations de ses actes, Ridsdale était devenu l’emblème d’une culture d’église qui savait mais l’avait couvert. Il ne passait ainsi pas plus de deux ans dans une paroisse et a été transféré dans onze paroisses en vingt ans.
Ce n’est qu’en 1993 que le prêtre pervers a été accusé publiquement d’agressions sexuelles entre 1960 à 1980. Il a reconnu devant le tribunal de Melbourne et a été condamné à douze mois de prison. L’église lui a alors retiré son statut de prêtre. Mais d’autres plaintes ont suivi et révélé un scandale de grande ampleur.
Sa peine courait jusqu’en 2034. Des programmes de réparation étatiques et fédéraux sont à la disposition des victimes survivantes de ses abus. La confiance dans l’Église catholique, elle, « a été perdue », a reconnu le vicaire général.

(Source : The Guardian & ABC, 18.02.2025)