Papouasie-Nouvelle Guinée / Justice pour une jeune femme « brûlée vive » pour sorcellerie

A l’occasion du premier anniversaire de la mort d’une jeune femme brûlée pour sorcellerie en Papouasie-Nouvelle Guinée, Amnesty International s’interroge sur les difficultés des autorités locales à traiter les affaires liées à la sorcellerie.


Le fait que les assassins de la jeune femme n’aient toujours pas été traduits en justice en est une illustration. « Compte tenu du nombre d’agressions pour sorcellerie signalées, en particulier contre des femmes, il est clair que les autorités doivent se mobiliser davantage contre ces crimes odieux. Ce type de violence détruit des familles et des communautés. »

L’organisation internationale sait que des filles, âgées pour certaines de seulement 8 ans ont été attaquées et accusées de sorcellerie. Pour Kate Schuetze, chercheuse sur la région Pacifique à Amnesty International, « ces traditions préjudiciables contribuent à la discrimination généralisée contre les femmes » dans cette région du monde. La sorcellerie n’est souvent qu’un prétexte pour masquer des mauvais traitements à l’égard des femmes.

Pour Médecins sans frontières, cette violence faite aux femmes constitue une véritable « crise humanitaire ».

Pourtant, en mai 2013, le Parlement de Papouasie-Nouvelle Guinée a abrogé la loi de 1971 relative à la sorcellerie, qui allégeait les peines des personnes coupables d’agression ou de meurtre sur des personnes accusées d’actes de sorcellerie.
Amnesty International appelle le gouvernement de Papouasie-Nouvelle Guinée à mettre en place de toute urgence des mesures destinées à protéger les femmes menacées, en créant notamment des centres d’hébergement et en dégageant des aides pour que ces femmes puissent échapper à ces violences.

Source : Amnesty International, 06.02.2014