« Trente ans d’inaction gouvernementale »

Lors d’une conférence à Christchurch, d’anciens membres de la communauté chrétienne fermée de Gloriavale et leurs avocats ont vivement critiqué ce qu’ils considèrent être trois décennies d’inaction de la part du gouvernement néo-zélandais.

Ils affirment que les 400 enfants vivants actuellement dans la communauté restent en danger. L’avocat Dennis Gates a comparé Gloriavale à un « camp d’esclaves », voire « un élevage de poules en batterie », appelant au retrait immédiat des enfants pour leur « permettre de jouir des droits et libertés de tous les citoyens néo-zélandais ». Il a souligné que « dès 1994, les autorités étaient conscientes des risques encourus par les enfants, sans pour autant agir efficacement ».

Virginia Courage, une ancienne membre, a témoigné des abus subis durant son enfance, dénonçant l’échec des institutions à protéger les victimes. Liz Gregory, du Gloriavale Leavers Support Trust, a pour sa part plaidé pour un déplacement des familles hors de la communauté.

Les critiques estiment que, malgré la mise en place d’un groupe de travail gouvernemental, les démarches entreprises sont insuffisantes. Une action en justice contre le gouvernement et une plainte collective d’anciens membres sont en cours. La police a confirmé la poursuite d’enquêtes sur diverses infractions au sein de Gloriavale. Le gouvernement, lui, affirme que la responsabilité incombe principalement à la police et à Oranga Tamariki, l’agence de protection de l’enfance.

(Source : RNZ, 21.10.2024)

A lire aussi sur le site de l’Unadfi : Victoire judiciaire pour six anciens membres de Gloriavale : https://www.unadfi.org/actualites/groupes-et-mouvances/victoire-judiciaire-pour-six-anciens-membres-de-gloriavale/  

  • Auteur : Unadfi