Deux anciennes responsables d’une école hôtelière catholique de l’Aisne, ainsi que l’association qui gère l’établissement, ont été mises en examen par une juge d’instruction parisienne pour « conditions de travail contraires à la dignité de la personne ». Une plainte avait été déposée en 2001 par une ancienne élève de l’école, qui dénonçait l’énorme charge de travaux domestiques effectuée par les élèves. Des tâches qui n’étaient pas rémunérées. L’élève stigmatise également le conditionnement psychologique mis en place par l’école via son enseignement religieux radical, qui avait été confié à des prêtres de l’Opus Dei.
Complément d’informations :
La directrice de l’Ecole hôtelière, Claire de Ségonzac, répond aux accusations.
Concernant le travail dissimulé : « nous collaborons dans un climat de confiance. Son salaire n’était pas énorme, elle a été payée en liquide et nous n’avons pas fait de reçu. C’est une erreur dont nous avons tiré les enseignements. Nous avons été obligés par l’inspection du travail à lui payer 46000 francs [de l’époque]. »
Concernant le poids de l’une des plaignantes : « les jeunes filles veulent rester minces et nous ne pouvons les en empêcher. »
Source : Courrier Picard, 11.04.2007 / www.rtl.fr, 01.03.2007