Doctolib appelle à l’aide

De nombreuses pratiques non conventionnelles sont présentes sur Doctolib. La plate-forme affirme « ne pas pouvoir, seule, faire le tri et dire le droit ».

L’oligoscan ? Une méthode permettant de mesurer en temps réel la biodisponibilité des oligo-éléments et minéraux présents dans votre corps. Une méthode non reconnue sur le plan scientifique. Mais elle est proposée par plusieurs praticiens sur Doctolib…

En 2022, le site de réservations de rendez-vous médicaux avait décidé de bannir 5 700 professionnels du bien-être. Exit les spécialistes de l’oligoscan, du reiki, naturopathes et autres hypnothérapeutes. Sauf qu’ils sont toujours là. Ces pratiques non conventionnelles constituent une « zone grise » que Doctolib dénonce en appelant les autorités à l’aide. La plate-forme, qui a fondé sa réputation sur l’excellence des professionnels de santé, semble dépassée. Le problème est que certains sont bien diplômés et inscrits avec un numéro officiel de professionnel de santé… Mais ils choisissent ensuite d’afficher des pratiques qui ne sont pas reconnues scientifiquement. Alors, interroge Doctolib, « comment faire un tri sur le plan légal sans prendre le risque d’une plainte ? Que faire par exemple de l’ostéopathie quantique qui n’est ni interdite ni autorisée ? ». Aujourd’hui, Doctolib demande « un cadre réglementaire clair sur un sujet qui dépasse largement le seul débat des contenus en ligne ». Le responsable de la plate-forme souhaiterait « qu’à l’occasion de l’examen au parlement du projet de loi contre les dérives sectaires, une liste officielle de pratiques non conventionnelles soit éditée ». 

(Source : Le Parisien, 30.01.2024)

  • Auteur : Unadfi