Cet accord vise à renforcer la coopération face aux dérives sectaires en santé.
Le 7 novembre dernier, Etienne Apaire, président de la Miviludes, et Carine Wolf-Thal, présidente du Conseil national de l’Ordre des pharmaciens, ont signé une convention entérinant leur coopération accrue sur la question des dérives sectaires : prévention, information des pharmaciens, sensibilisation des patients…
En effet, les pharmaciens disposent d’un rôle de conseil et prévention. Ils sont donc susceptibles d’identifier certains signes de fragilité ou des comportements inquiétants, évocateurs de situations à risque de dérives sectaires : abandon de traitement au profit de PSNC, isolement d’une personne de son entourage…
De fait, depuis la loi du 10 mai 2024, les pharmaciens peuvent déroger au secret professionnel pour signaler au Procureur de la République, avec l’accord de la victime lorsqu’elle est majeure, des situations de sujétion physique ou psychique dès lors qu’ils estiment qu’elles mettent en danger la santé physique ou psychique de la personne.
Ce renforcement de la collaboration entre l’Ordre des Pharmaciens et la Miviludes s’articule autour de quatre axes. Premièrement : le renforcement des échanges d’informations sur des situations à risque reçues à la fois par l’Ordre des pharmaciens et par la Miviludes portant sur des dérives sectaires dans le domaine de la santé. Deuxièmement : l’élaboration conjointe de messages d’information et de sensibilisation aux risques de dérives sectaires en santé à destination des pharmaciens. Troisièmement : la diffusion des supports informatifs de la Miviludes auprès des pharmaciens. Enfin, l’élaboration conjointe d’une fiche d’aide au repérage des risques d’emprise sectaire chez les patients à destination des pharmaciens.
L’objectif de cette collaboration est clair : « donner aux pharmaciens les clés pour prévenir les risques de dérives sectaires et aider leurs patients ».
(Sources : Ordre des Pharmaciens, 07.11.2024, Le Quotidien du Pharmacien, 07.11.2024)