Longtemps perçus comme des excentriques, druides, sorcières et chamans voient leur nombre croître au Royaume-Uni. Et loin de s’en cacher, ils le revendiquent.

Selon le dernier recensement, 74 000 personnes se revendiquent du paganisme en Angleterre et au Pays de Galles, contre 57 000 en 2011, sans compter les 8 000 chamans et 13 000 adeptes du wiccanisme.
Pour Sarah Kerr, présidente de la Fédération païenne, cet engouement s’explique par le besoin de renouer avec la nature. Et les profils sont variés. Le druidisme séduit des figures inattendues comme Jonathan Woolley, fonctionnaire au ministère de l’Environnement. « C’est une foi comme une autre », insiste-t-il. Andrew Brennand, instituteur et druide, constate également un intérêt croissant pour le paganisme parmi ses élèves.

Au Royaume-Uni, le renouveau du mouvement païen s’est observé dans la seconde partie du 20e siècle. Et si pendant des années, les adeptes ont souvent dû affronter moqueries et discriminations, le dernier recensement suggère que beaucoup d’entre eux osent désormais afficher leur croyance.

Les réseaux sociaux jouent un rôle clé dans cette renaissance. La visibilité est clairement assumée. Angela Barker, sorcière et influenceuse, partage ses pratiques sur TikTok. Raegan Shanti, danseuse et sorcière d’origine hindoue, se réjouit de voir la reconnaissance grandir après des années de discrimination.
Autrefois marginalisé, le paganisme n’est plus tabou et s’impose désormais comme une spiritualité moderne et bien ancrée.

(Source : France 24, 19.03.2025)

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