L’article unique du texte, voté à l’unanimité, stipule que les propos tenus devant une commission d’enquête créée par l’Assemblée nationale ou le Sénat « ne donneront lieu à aucune action en diffamation, injure ou outrage ni les propos tenus ou les écrits produits devant une commission d’enquête créée, en leur sein, par l’Assemblée nationale ou le Sénat, par la personne tenue d’y déposer, sauf s’ils sont étrangers à l’objet de l’enquête, ni le compte rendu fidèle des réunions publiques de cette commission fait de bonne foi » (article 1).
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Phénomène sectaire
Dérives thérapeutiques, du phénomène de mode aux sectes
S’il n’y a, a priori, aucun risque avéré à suivre les conseils d’un médecin qui conseille, à titre préventif, un régime à base de légumes, de fruits et de produits riches en oméga 3, il y en a – et de sérieux ! – à suivre les conseils de gourous qui promettent à leurs adeptes de les guérir de leur leucémie par de la psychologie, ou encore de ne jamais tomber malades s’ils se nourrissent uniquement d’air et de lumière !
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Editorial – Bulles N°99
Nous continuons à informer nos lecteurs, anciens et nouveaux abonnés, sur les structures nationales et internationales qui décrivent le phénomène sectaire avec le souci permanent de mise en garde.
Nous ne présentons plus la MIVILUDES (Mission Interministérielle de VIgilance et de LUtte contre les DErives Sectaires) organisme officiel connu par son rapport annuel remis au Premier Ministre et, récemment, par son guide à l’adresse des collectivités territoriales dont nous rendons compte dans ce numéro.
Dans le même souci d’information, il nous a semblé utile d’exposer les différents moyens dont peut disposer tout citoyen pour alerter les pouvoirs publics quand il a connaissance d’une mise en danger d’un de ses proches, victime d’un groupe sectaire.
Sur le plan international nous avons souvent évoqué l’action de la FECRIS (Fédération Européenne des Centres de Recherche et d’Information sur le Sectarisme) dont l’UNADFI est membre. Son histoire, faite d’efforts renouvelés auprès des instances européennes, nous est relatée ici par sa vice-présidente à l’occasion d’un colloque organisé par des psychologues.
En effet, le danger de manipulation et d’embrigadement est toujours là : le cas de Sri Chinmoy, imposteur notoire se prétendant grand défenseur de la paix mondiale en est un exemple. N’a-t-il pas su convaincre et aveugler même des personnalités politiques et morales comme le décrit l’article qui lui est consacré dans ces pages ?
Les témoignages de victime relatés dans chaque n° de Bulles donnent la mesure de ce danger et nous ont conduits à des analyses approfondies sur la mise en état de sujétion, analyses que nous poursuivons au cours de plusieurs publications.
Si nous insistons sur l’action des structures ci-dessus mentionnées c’est qu’en fait le nombre de personnes aujourd’hui fascinées par les connaissances ésotériques, voire magiques, ne diminue pas.
N’assistons-nous pas actuellement à un phénomène de mode, relayé par les médias : ainsi le chamanisme devient-il l’objet d’une curiosité d’autant plus malsaine qu’il est accompagné de prise de substances qu’on se garde bien de qualifier tout simplement de drogues. Voilà encore un exemple de marché prospère de la crédulité et de la naïveté qui exploite le désir légitime de « développement personnel ».
Le Parlement protège les témoins des enquêtes parlementaires
Les députés de l’Assemblée Nationale ont définitivement adopté le 4 novembre 2008 une proposition de loi qui renforce la protection des témoins entendus par les commissions d’enquête parlementaires.
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Comment entre-t-on dans une secte, et pourquoi y reste-t-on ?
Il s’agit ici d’examiner, non pas les motifs des futurs adeptes, dont les attentes et espoirs sont légitimes, mais comment les sectes procèdent pour les convaincre d’adhérer, et pour les maintenir dans le groupe.
Belgique / L’abus de faiblesse en discussion
Le député André Frédéric vient de (ré)introduire une proposition de loi sur l’abus de faiblesse. Il en a présenté le contenu législatif et le premier tour de table des différents partis « a été favorable ». Le député a également reçu le soutien du représentant du gouvernement.
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Vaudou
Cinq personnes viennent d’être mises en examen. Quatre d’entre elles ont été écrouées et la cinquième a été placée sous contrôle judiciaire. Elles sont soupçonnées d’être les organisatrices de cérémonies proches de rituels vaudou, au cours desquelles des animaux étaient sacrifiés.
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Editorial
C’est compter sans la difficulté de fournir devant la justice des preuves recevables
de ces abus, difficulté d’autant plus grande que les techniques de communication
et d’influence, largement utilisées dans tous les domaines de la vie publique et privée, ne cessent de gagner en subtilité… et efficacité.
C’est aussi compter sans le pouvoir et la capacité des manipulateurs (groupes ou individus) de rendre très difficile le recours à la justice de la part de leurs « adeptes ».
Il faut beaucoup de courage et de lucidité à une victime pour porter en justice un contentieux avec une de ces sectes qui revendique à son profit le respect des libertés qu’elle dénie à ses adeptes.
Il faut du courage à qui ose attaquer une organisation sectaire financièrement puissante. Pour ne pas perdre, celle-ci mobilise des avocats habiles à faire traîner la procédure, et active ses réseaux pour décourager les témoins, tenter d’influencer les experts -voire les juges, comme le rappelle à propos des USA, l’avocat américain Graham Berry (voir p.9).
Il faut du courage à un ancien adepte pour surmonter ses sentiments de culpabilité
et de honte et affronter la pression morale du groupe et du gourou qui connaît généralement tout de lui. Il court le risque de ne pas être entendu ni compris, un non-lieu pouvant alors représenter pour lui une deuxième peine.
Il faut du courage à un parent désireux de soustraire ses enfants à un embrigadement précoce, de la ténacité aussi, pour se faire entendre sans être accusé d’atteinte à la liberté de croyance (voir p. 3).
Accompagnant familles et ex-adeptes depuis de longues années, nos associations savent combien l’action de la justice est indispensable pour redonner leur dignité aux victimes, pour mettre une limite à la toute puissance des gourous, pour protéger les personnes les plus vulnérables, tout particulièrement les enfants.
Editorial
Ces actions ont pour but d’obtenir une reconnaissance en tant que « nouveau mouvement religieux », ou « minorité de conviction», et de pouvoir diffuser leurs dogmes et influer sur les orientations dans un certain nombre de domaines.
Or, si la question des sectes n’est pas absente des réflexions dans les institutions européennes, il n’existe pas de réponse ou d’objectif commun pour y faire face.
En 1996, une résolution du Parlement européen demandait aux Etats membres de l’Union, de fixer deux objectifs : échanger des informations sur l’organisation, le fonctionnement et le comportement de ces groupes dans chaque Etat ; parvenir à des conclusions sur la meilleure façon d’endiguer leurs activités inopportunes et sur les stratégies à suivre pour mettre en garde les populations. Cette résolution ne fut pas suivie d’effet.
En 2002, lorsque est adoptée la Charte des Droits fondamentaux dont un des principes est la liberté de croyance, la question de la coopération internationale reste lettre morte.
Par ailleurs, la Commission européenne s’est dotée d’un Bureau des conseillers de politique européenne, le BEPA (Bureau of European Policy Advisers), dont l’une des missions est « d’assurer un dialogue permanent entre la Commission et les Communautés de Foi et de Conviction ».
Une liste de participants potentiels est proposée par le BEPA, liste hétéroclite d’associations religieuses et de communautés « de pensée confessionnelle » et d’associations représentant « les minorités de conviction » qui en ont fait la demande. On y retrouve l’Eglise de Scientologie, Invitation à la vie (IVI), l’Institut de la Soka Gakkai.
Interrogé sur cette présence aux réunions du BEPA, à l’exclusion d’associations défendant la laïcité, le conseiller en charge des religions « se mura dans un silence diplomatique en répétant que la décision appartient aux Etats membres ».
La reconnaissance, par certains pays, de mouvements sectaires comme religion nous amène donc à redouter une normalisation possible de ces mêmes mouvements.
Sectes et » psycho-groupes » au Bade-Wurtemberg (Allemagne)
Extraits de l’intervention de Hans-Werner Carlhoff (Allemagne) lors de la Conférence de la FECRIS « Sectes destructives et Droits de l’homme », à Saint Petersbourg les 15 et 16 mai 2009. Hans-Werner Carlhoff est responsable du groupe interministériel de travail du Bade-Wurtemberg sur les questions de « sectes » et « psycho-groupes ».
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