Paroles et pensées d’un nouvel adepte

Une tragédie est en train de se jouer. Des proches, surtout les plus proches, brusquement sont stupéfaits de l’emprise fantastique, inconcevable pour eux, exercée sur celui ou celle qui subit une mutation. Devant l’inconnu, leur premier réflexe, bien compréhensible dans la panique, est de chercher le moyen de dissiper ce qui ressemble à un enchantement, en se référant à un code de pensée rationnelle communément admis.
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Editorial

Il y a trente-cinq ans que les premières familles se sont insurgées puis regroupées pour lutter contre les nouvelles sectes. Aujourd’hui, on constate que la question des atteintes aux droits de l’homme par des mouvements sectaires (petits ou grands…) est mieux connue du grand public et qu’elle est prise en compte par les autorités de plusieurs pays.

Ayant su discerner les objectifs totalitaires de tels mouvements, et refusant de rester de simples spectateurs de l’exploitation morale, physique et affective de leur proche, ces familles ont ensemble créé des associations qui, fortes d’une expérience acquise au long des années, accueillent, soutiennent, informent, alertent aujourd’hui encore…

Mais la situation reste préoccupante, comme le soulignent, dans ce numéro de Bulles, le président et les différentes associations de la FECRIS, l’avocat Graham Berry aux Etats-Unis ou Pascal Zivi au Japon.

Toujours présentes, certaines sectes internationales, plus discrètes pendant un temps, profitent de la crise actuelle pour étendre leur pouvoir sur de nouveaux venus.
Dilués dans un réseau de petites associations aux activités très variées, souvent dirigées par d’anciens cadres de sectes, d’autres groupes se développent.

L’ensemble continue à collecter des sommes d’argent considérables et, dans de nombreux cas, parvient à influencer les pouvoirs politiques.

Partout une défense s’organise, bien que les moyens matériels des familles et des associations de bénévoles soient très faibles et que les sectes (et leurs apologistes…) brandissent l’atteinte à la liberté de croyance pour tenter d’interdire la critique. Mais vouloir dénoncer les abus de pouvoir et les atteintes aux libertés présente parfois de réels risques, comme ceux pris par les Anonymous en dénonçant le traitement d’exception qu’a obtenu la Scientologie aux Etats-Unis.

Anciens adeptes, familles, associations, tous témoignent de la nécessité de ne pas renoncer à dénoncer les atteintes au respect et à la dignité des personnes. Avec le soutien officiel de personnes lucides au sein des pouvoirs publics et des institutions, il nous faut tenir bon, continuer à informer et prévenir, et faire entendre la voix des victimes pour faire avancer la législation et la jurisprudence.