Primum non nocere, telle a toujours été et demeure la grande maxime en médecine. Pas toujours facile à observer tant on se trouve parfois devant des choix cornéliens. Et pour les familles et l’entourage des adeptes, comment d’abord ne pas nuire, sachant bien par avance qu’on n’échappera pas à certains dilemmes ? Petit inventaire des réactions possibles :
« La pire des choses n’est-elle pas de rester dans son coin ? ».
« La tuile m’est tombée sur la tête et je n’avais même pas de chapeau ! ».
« Pourquoi moi ? »
« Il faut agir vite et personne ne peut agir à ma place… ».
Les plus anciens dans l’ADFI se souviennent peut-être de Roger Ikor qui, avec sa puissante personnalité, disait comment sa première intention en faveur de son fils avait été de n’écouter que son courage et de foncer physiquement contre ceux qui le détruisaient, tant mentalement que par des carences alimentaires . L’exemple finement exposé dans les numéros précédents de Bulles a montré comment, sans une action rapide et des appuis judicieux, les choses auraient pu mal tourner. Cependant, s’il est vrai que plus l’action tarde, plus durablement endoctrinée sera la victime, et plus longue sa possible désintoxication, une action spontanée sans stratégie risque de rencontrer un adepte exalté, sûr d’avoir trouvé sa voie et peu enclin à écouter tout autre discours.
Alors, funambule, que faire sur cette corde raide ? (…)