Les membres d’Aum doivent être surveillés

 Une agence de sécurité japonaise veut prolonger la période de surveillance de deux groupes liés à la secte Aum Vérité Suprême : Aleph, nouvelle dénomination d’Aum,et Hikari no Wa (Cercle de la lumière d’arc-en-ciel), groupe dissident dirigé par un ancien d’Aum, Fumihiro Joyu.


L’agence considère que les deux groupes restent dangereux. Depuis l’attentat au gaz sarin du métro de Tokyo en mars 1995, et malgré les procès qui ont suivi, Aleph reste très actif. Ses membres continuent de vénérer Chizuo Matsumoto, plus connu sous le nom de Shoko Asahara, ancien chef d’Aum emprisonné et condamné à mort pour avoir orchestré l’attaque au gaz sarin et d’autres crimes. Sa troisième fille est un membre d’Aleph. A travers une relation épistolaire avec son père, elle diffuse des messages et exerce une influence sur les membres du groupe et sur les nouvelles recrues.
Cette influence est également prégnante parmi les membres incarcérés. Kimiaki Nishida, psychologue social et professeur à l’Université Rissho, a rencontré Katsuya Takahashi, ancien membre d’Aum, au centre de détention de Tokyo : « son apparence reste inchangée, il est toujours sous l’emprise du groupe apocalyptique ».
Antisociaux, ils enseignent à leurs disciples que l’attaque au gaz sarin était justifiée. Le nombre d’adeptes des deux groupes seraient en hausse depuis 2012 ; ils compteraient 1650 membres, dont 1450 pour Aleph au Japon et 160 adeptes en Russie. Les nouveaux membres sont des jeunes de moins de 35 ans. Aleph attire ces nouvelles recrues à travers des cours de yoga et les réseaux sociaux.
Les groupes sont propriétaires de 32 installations dans 15 préfectures japonaises et leur trésorerie serait de l’ordre de 4 556 000 euros, soit une augmentation d’environ 561 000 euros par an au cours des trois dernières années. Les principales ressources proviennent des adhésions et des séminaires.
Le maintien de cette surveillance obligerait les groupes à déclarer les noms et autres informations sur leurs membres. 

(Sources : The Japan Times & Chicago Tribune, 01.12.2014 & South China Morning Post)