Au Brésil, les Eglises évangéliques conquièrent les centres villes

Le Brésil reste la plus grande nation catholique du monde. A côté, on distingue les Eglises évangéliques traditionnelles et les Eglises évangéliques/pentecôtistes dont font partie l’Assemblée de Dieu et l’Eglise Universelle du Royaume de Dieu (EURD).


A Sao Paulo, c’est la plus importante Eglise évangélique du pays, l’Assemblée de Dieu, qui est « sur le point d’achever un temple d’acier et de verre capable d’accueillir plus de 5.000 personnes. Comparée à elle, l’Eglise catholique voisine semble bien « frêle » d’autant qu’à une centaine de mètres, un autre temple massif surgit : celui de l’Eglise Universelle du Royaume de Dieu (EURD) qui compte plus de deux millions de membres.
L’occupation de l’espace sur tout le territoire brésilien est désormais déterminante pour les Evangéliques et l’objectif de ces derniers reste de créer un « réseau très dense de temples » et de rendre accessible à l’ensemble de la population « au moins une église évangélique ».
Les évangéliques s’appuient fortement sur les médias. L’EURD est ainsi à la tête d’un véritable empire médiatique comprenant des journaux et un réseau de télévision. Cette « église » a aussi -et surtout- son parti politique, le Parti Républicain brésilien, membre de la coalition du président [nouvellement réélu], Luiz Inacio « Lula » de Silva. De plus, un « Front évangélique » a été constitué au Congrès « réunissant les députés évangéliques, tous partis et toutes dénominations confondus ».
Un bémol cependant, émis par l’évêque catholique de Garanhuns, qui déclare que si la politique aide les Evangéliques à disposer de moyens financiers conséquents et de médias puissants, ce qu’il constate, lui, c’est « qu’une bonne partie des députés évangéliques à Brasilia sont mis en examen dans des affaires d’argent ». [Religion et politique : un mariage à haut risque ?]

Source : La Croix, Gilles Biassette