Attentat de Tokyo… 20 ans après

Une enquête réalisée auprès des 953 rescapés de l’attaque au gaz sarin d’Aum Shinrikyo a révélé que plus de 70% des victimes souffraient encore de séquelles graves aux yeux.


Ce sondage, réalisé par Aum Shinrikyo Hanzai-Higaisha Shien Kiko (organisation de soutien pour les victimes de crimes commis par Aum Shinrikyo), révèle également que 29% d’entre eux montraient encore des symptômes de trouble de stress post-traumatique pour lesquels 3% reçoivent encore un traitement médical. Près de la moitié des victimes ressent encore des appréhensions aux abords des stations de métro.
A l’approche du 20e anniversaire de ce drame ayant touché le coeur de la capitale nippone, Yutaka Matsui, professeur de psychologie sociale à l’Université de Tsukuba a tenu à rappeler que les séquelles de ces victimes persistent et qu’il était fort possible que leurs symptômes s’aggravent encore.
Le 20 mars 1995, des membres de la secte ont diffusé le gaz neurotoxique dans cinq trains sur trois lignes de métro de Tokyo à 8 heures du matin, tuant 13 personnes et touchant plus de 6000 personnes. Shoko Asahara, gourou d’Aum, avait commandité cet attentat afin de s’opposer à une intervention policière ciblant son quartier général.

(Sources : Asashi Shimbun, 25.02.2015 & Japon Infos, 26.02.2015)