Naturopathe durant trois ans, Britt Marie Hermes souhaite aujourd’hui utiliser son expérience pour alerter sur les arnaques de cette pratique.
Britt Marie Hermes a été diplômée en naturopathie à l’Université de Bastyr – université connue comme le Harvard des médecines alternatives- moyennant une somme de 200 000 dollars. Travaillant dans une clinique alternative, elle découvre qu’un remède prescrit aux personnes atteintes de cancer est interdit aux Etats-Unis. Elle se sent alors complice d’un délit et prend conscience qu’elle fait courir un risque aux personnes qui viennent la consulter. Elle constate aussi qu’elle ne possède aucune notion d’oncologie et remet en cause l’enseignement de son université.
Aujourd’hui elle alimente régulièrement un blog1 où elle dénonce les tromperies ainsi que le caractère pseudoscientifique de la naturopathie. Véritable lanceuse d’alerte sur le sujet, Britt Marie Hernes dénonce le concept de vitalisme au centre de la naturopathie. Cette notion se base sur le fait que le corps contiendrait une énergie magique. Le rôle du naturopathe est alors de booster cette énergie. Elle révèle aussi une autre idée reçue développée au sein du milieu naturopathe et dans un grand nombre de pratiques pseudoscientifiques : tout ce qui est naturel est bon et ce qui ne l’est pas nuisible. Britt Marie Hermes rappelle que les substances naturelles peuvent elles aussi s’avérer néfastes car elles sont aussi composées d’éléments chimiques.
Elle pointe aussi du doigt l’aspect marketing de ces pratiques de soins non conventionnelles et de bienêtre. Les cures, produits ou stages sont très bien vantés et vendus, et de plus promus par des célébrités. Britt Marie Hermes dénonce aussi le culte du « bien-être » et d’une santé parfaite et naturelle qui cible plus souvent les femmes en leur donnant de faux espoir de mieux-être… alors qu’elles perdraient surtout beaucoup de temps et d’argent.
(Source : L’Express,09.08.2020)
Consulter le blog de Britt Marie Hernes : https://www.naturopathicdiaries.com/
