La pratique du bouddhisme se répand de plus en plus aux États-Unis, mais le profil de ses nouveaux adeptes est varié. Ils ne cherchent plus nécessairement l’illumination spirituelle, mais sont davantage en quête de bien-être, espérant que la méditation soit un substitut à une thérapie longue et coûteuse. Cette tendance amène de plus en plus de thérapeutes à incorporer des concepts bouddhistes dans leur pratique.
La pratique du bouddhisme est en forte croissance, en témoigne l’ouverture de centres bouddhistes dans de petites localités, la diffusion de dizaines de podcasts et la création de nombreuses applications spécialement conçues pour la méditation personnelle. Quatre adultes américains sur dix méditent au moins une fois par semaine.
Les nouveaux adeptes du bouddhisme cherchent des outils pour apprendre à mieux gérer et à accepter leurs problèmes. Selon la pensée bouddhiste, il est nécessaire d’admettre que la souffrance est inévitable et qu’il est préférable d’apprendre à la gérer plutôt que de l’éviter. Elle incite à ne pas solliciter constamment le confort, mais plutôt à éviter l’inconfort et à accepter que d’une situation dramatique puisse ressortir des éléments positifs.
Mais ce « bouddhisme » est bien éloigné de son origine religieuse. Chacun pouvant y trouver son compte, les adeptes de ces pratiques se comportent comme des consommateurs en quête de recettes destinées à apaiser leurs troubles existentiels dans les enseignements issus de différentes traditions spirituelles.
(Source : The Atlantic, 07.03.2019)