« Dieu sur terre » poursuivi par la justice

Rajinder Kalia, leader de culte autoproclamé « Dieu sur terre », est accusé par d’anciens adeptes de viols et d’abus. Le sexagénaire, qui opérait dans un temple à Coventry, aurait utilisé une branche obscure de l’hindouisme, Baba Balak Nath, pour manipuler ses fidèles.

Les accusations concernent des abus sexuels sur quatre femmes et jeunes filles, dont certaines n’avaient que quatre ans au moment des faits. Les plaignantes affirment que Kalia a exercé une influence sur elles, les contraignant à des actes financiers et sexuels contre leur gré.

La Haute Cour a appris que Kalia a commencé ses prêches au Royaume-Uni après un accident de moto en Inde, se rétablissant miraculeusement après une visite à Himachal Pradesh, une région associée au dieu Baba Balak Nath. En 1986, il a ouvert son propre temple et aurait rapidement endoctriné ses fidèles en réussissant à les convaincre qu’il était une incarnation divine.

Pour Mark Jones, l’avocat représentant les plaignantes, « il a une personnalité charismatique et dominatrice. Il se présentait comme une incarnation divine en prétendant accomplir des miracles. La capacité des plaignantes à consentir librement à ses demandes était anéantie ». L’une d’elles a affirmé « avoir été violée plus de 1300 fois en 22 ans après avoir rejoint le temple en tant que mère célibataire ». Elle a raconté que Kalia « justifiait ses actes pervers en les comparant aux relations divines du dieu Krishna ». Une autre victime a déclaré avoir été abusée dès l’âge de 13 ans, avant que Kalia ne prenne sa virginité à 21 ans. Elle a également expliqué « avoir été menacée d’attaque à l’acide après avoir signalé les abus à la police. Une troisième femme a affirmé avoir été abusée dès l’âge de 13 ans tandis qu’une quatrième a déclaré qu’il l’avait embrassée de manière inappropriée dès l’âge de quatre ans. D’autres plaignants accusent Kalia de les avoir escroqués.

La police des West Midlands avait tenté de poursuivre Kalia pour des infractions criminelles liées aux abus sexuels présumés. L’affaire avait été abandonnée en 2017 faute de preuves suffisantes. Kalia, qui réside dans un manoir de 1,1 million de livres sterling avec sa femme, nie toutes les accusations. Le procès se poursuit. 

(Source : The Sun, 01.07.2024)

  • Auteur : Unadfi