D ‘un groupe de prière à l’esclavage

Témoignage d’une ancienne adepte du Parc d’Accueil de Lisieux lors de la conférence
de la FECRIS « Femmes dans les sectes, gourelles et victimes », à Sofia (Bulgarie), le 21
mai 2016.

J’ai eu une enfance heureuse. Ma mère était une femme très ordonnée, autoritaire,
quand elle disait quelque chose c’était comme ça et on obéissait. Elle était
attentive à ses enfants, s’occupait bien de mes frères et moi. Mais quand j’ai eu
huit ans, mon père a commencé à me toucher (il ne m’a pas violée). En même
temps, il me considérait comme une moins que rien : quand je lui disais que je
voulais être infirmière il me disait que j’étais juste capable d’être fermière. Ces
deux façons d’être avec moi provoquaient des conflits intérieurs, et peut être que
cette enfance a créé un terrain favorable à ce qui est arrivé par la suite, car j’avais
un grand besoin de reconnaissance.


Je suis partie de la maison assez vite, et me suis mariée. Nous avons eu un fils,
mais mon mari était alcoolique et extrêmement violent et j’ai dû m’enfuir tellement
j’avais peur qu’il me tue (j’ai divorcé un peu plus tard). Ma mère fréquentait
les hommes d’affaire du plein Évangile et elle m’a proposé de l’accompagner :
« Tu devrais venir. Tu verrais : ça fait du bien d’entendre parler de Dieu ». Et ça m’a
fait du bien, même si je n’avais pas plus la foi que ça ! Plus tard j’ai commencé à
fréquenter une église évangélique ; et il s’est passé des choses dans ma vie, des
rencontres, et ma foi a vraiment grandi.


J’ai rencontré D, le papa de mes enfants, dans un rassemblement oecuménique
et nous nous sommes mariés très vite.

  • Auteur : Unadfi
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