Des mots qui font recette dans les réseaux sectaires

Religion, église, culte, rites, sacré, spirituel, spiritualité, âme, mystique,
transcendance, méditation, prophète, anges, démons : tous ces mots de la
« sphère du religieux » sont utilisés par un grand nombre de groupes sectaires.
Et ce n’est bien sûr pas un hasard, car ces mots font recette : ils ont pour but
de présenter une façade respectable, d’obtenir des avantages fiscaux, mais aussi
d’empêcher les autorités civiles d’intervenir dans le fonctionnement interne de
l’organisation, fut-il attentatoire aux droits fondamentaux.
Ils montrent aussi que l’emprise sectaire est d’autant plus solide qu’elle a prise
sur l’intimité de l’individu dans ses aspirations profondes, dont peut faire partie
une « aspiration religieuse » ou un « sentiment religieux ».
Mais quelles réalités recouvrent-ils lorsqu’ils sont utilisés pour établir le pouvoir
d’un gourou habile à jouer sur les confusions et les ambiguïtés ? Que touchentils
de fondamental pour séduire ? S’interroger sur ce qu’ils impliquent peut
permettre de repérer les ambiguïtés d’une proposition séduisante, de décrypter
d’éventuels mécanismes d’emprise sectaire.


Quelques exemples


Très vite après avoir publié la Dianétique, science moderne de la santé mentale
(livre de base de la Scientologie), L. Ron Hubbard fonde la première Eglise de
Scientologie, se protégeant ainsi des réactions hostiles des milieux médicaux et
assurant une exonération fiscale au mouvement.


Gilbert Bourdin, alias Sa Sainteté le Seigneur Hamsah Manarah, Messie
cosmoplanétaire, crée l’aumisme, une « religion nouvelle », « mystique universelle
et syncrétiste capable d’unir l’Orient et

  • Auteur : Unadfi