Trois chercheurs suisses et anglais ont procédé à une analyse linguistique pour voir s’il existait des points communs sémantiques entre les théories du complot. Pour eux, celles-ci sont très interconnectées contrairement aux textes jugés fiables qui s’appuient sur des sources.
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Des mots qui font recette dans les réseaux sectaires
Religion, église, culte, rites, sacré, spirituel, spiritualité, âme, mystique,
transcendance, méditation, prophète, anges, démons : tous ces mots de la
« sphère du religieux » sont utilisés par un grand nombre de groupes sectaires.
Et ce n’est bien sûr pas un hasard, car ces mots font recette : ils ont pour but
de présenter une façade respectable, d’obtenir des avantages fiscaux, mais aussi
d’empêcher les autorités civiles d’intervenir dans le fonctionnement interne de
l’organisation, fut-il attentatoire aux droits fondamentaux.
Ils montrent aussi que l’emprise sectaire est d’autant plus solide qu’elle a prise
sur l’intimité de l’individu dans ses aspirations profondes, dont peut faire partie
une « aspiration religieuse » ou un « sentiment religieux ».
Mais quelles réalités recouvrent-ils lorsqu’ils sont utilisés pour établir le pouvoir
d’un gourou habile à jouer sur les confusions et les ambiguïtés ? Que touchentils
de fondamental pour séduire ? S’interroger sur ce qu’ils impliquent peut
permettre de repérer les ambiguïtés d’une proposition séduisante, de décrypter
d’éventuels mécanismes d’emprise sectaire.