États-Unis / Dire non à la recherche sur les pratiques alternatives !

Des experts ont observé la façon dont les pratiques alternatives s’inscrivent dans le système de soins. Beaucoup de patients souhaitent y avoir recours. Faut-il pour autant poursuivre les recherches dans ce domaine ? Deux éminents scientifiques américains disent que non ; ils appellent à mettre fin à tous les essais cliniques.


David Gorski, chirurgien oncologue de l’Université Wayne State of Medicine et Steven Novella, neurologue à l’Université de Yale, ont publié un article paru dans la revue Molecular Medicine. Ils estiment qu’à une époque de restriction budgétaire, la recherche sur ces théories est un gaspillage d’argent car « étudier des traitements très improbables est une proposition perdante ».

Les deux exemples clés de cet article sont l’homéopathie et le reiki. Les deux scientifiques estiment que l’homéopathie a déjà été suffisamment étudiée ; les résultats sont incertains et peu concluants. Il en est de même pour le reiki dont les essais cliniques n’ont rien démontré de probant.

Le manque de preuve ne devrait d’ailleurs être une surprise pour personne : les effets de telles pratiques ne peuvent pas être scientifiquement établis puisqu’elles ne peuvent pas faire l’objet des procédures scientifiques standard. Toute recherche scientifique démarre par des tests sur des cellules, puis sur des animaux avant que les essais cliniques soient autorisés sur l’homme. Dans le cas des pratiques alternatives cette procédure est impossible.

« De telles recherches ne servent qu’à donner une légitimité à des pratiques douteuses ». Continuer ces recherches revient à tester si la magie fonctionne. Si le système médical est trop impersonnel et que les patients ne reçoivent pas l’attention nécessaire, « la réponse devrait être de trouver les moyens » de résoudre ce problème et non pas de dépenser de l’argent pour « embrasser le charlatanisme ».

Toute personne qui envisage d’avoir recours à la médecine alternative doit se poser des questions par rapport aux preuves scientifiques. S’il n’a pas de réponse positive alors le traitement est un acte de foi.

(Source : Psychomédia, 23.08.2014 & CBC, 25.08.2014)