Pour pallier les violences et la surpopulation dans les prisons, les autorités brésiliennes ont mis en place un programme de réhabilitation, pour les détenus incarcérés pour crimes, comprenant la prise de puissantes drogues psychédéliques. Elles espèrent ainsi les aider à se repentir et à expier leurs crimes odieux. Ce programme de « réhabilitation spirituelle » est né de la nécessité de réformer un système pénitentiaire qui s’avère insoutenable et parfois contre-productif.

Ce programme se déroule dans la jungle amazonienne où il prend la forme de cérémonies rituelles. Les détenus, vêtus de blanc, se réunissent dans un temple où un chaman leur fait absorber de l’ayahuasca. Également appelé « thé », l’ayahuasca possède de puissantes propriétés psychoactives, notamment du diméthyltryptamine ou DMT. Le programme comporte également des séances de yoga et de méditation.
Certains détenus ont déclaré que ce programme les avait remis dans le droit chemin. Certains auraient même, sous l’effet de l’ayahuasca, réussi à entrer en contact avec leur victime et leur auraient demandé « pardon ». D’autres enfin ont confié que cette expérience les avaient réconciliés avec leur passé, et aider à « trouver la rédemption »…

Les parents des victimes, sont quant à eux, consternés. Ils considèrent ce programme comme une fin anticipée de la peine de prison.
En plus des problèmes éthiques que présente ce programme, il existe des problèmes sanitaires importants. Le risque est accru pour les consommateurs d’antidépresseurs ou de stupéfiants comme la méthamphétamine et la cocaïne qui pourraient présenter des lésions mentales sévères. La prise d’ayahuasca est également fortement déconseillée aux personnes atteintes de schizophrénie.

(Source : News.com, 30.03.2015)