L’UFAL alerte sur une dérive ésotérique dans les écoles  

L’Union des familles laïques (UFAL) de Belfort dénonce des interventions contraires à l’exigence scientifique dans des établissements scolaires de l’académie de Besançon. Elle parle d’entrisme de croyances ésotériques.

Créée il y a un an, l’UFAL veut attirer l’attention sur une série de faits qu’elle juge préoccupants. Parmi eux : l’intervention d’une professeure de yoga, présentée comme « alchimiste du vivant », au collège Simone-Signoret. Bien que le rectorat assure qu’aucune dérive n’a été constatée, l’UFAL reste sceptique quant au niveau de vigilance des équipes pédagogiques. Pour elle, « il y a une forme d’entrisme ou de complaisance à l’égard d’idéologies irrationnelles à potentielles dérives sectaires ».

Dans un courrier adressé à la direction académique, l’UFAL évoque d’autres cas comme la promotion de thérapies non conventionnelles au sein même du rectorat ou des animations scolaires confiées à des individus aux méthodes « douteuses ». Ces pratiques, estime l’association, « brouillent les repères pédagogiques et risquent de légitimer des croyances pseudo-scientifiques ».

L’UFAL se veut « constructive » et réclame des mesures concrètes : « la répétition des faits nous inquiète. Notre position est celle d’une association familiale attachée aux acquis républicains de la tradition humaniste. Il devient urgent de ne plus se contenter d’éléments de langage, mais de mettre en place des procédures sérieuses de préservation de l’espace et du sérieux de l’enseignement scolaire, sans confusion déontologique ». L’UFAL insiste sur l’importance d’un cadre rigoureux. Elle recommande notamment une « sensibilisation des personnels aux discours dangereux, si possible sous l’autorité de la Miviludes ». Et elle appelle à la « contractualisation rigoureuse et la vérification complète des compétences et du sérieux des intervenants », ainsi qu’à une « définition des responsabilités de l’encadrement par le personnel de ces activités et des moyens de contrôle ».

En conclusion, l’association pointe une contradiction : « comment interdire les signes religieux à l’école tout en tolérant des discours ésotériques sous couvert de bien-être ? ». Pour elle, il est temps de « réaffirmer le rôle de l’Éducation nationale, transmettre des savoirs fondés, dans un cadre républicain et laïque ».

(Source : Le Trois, 06.05.2025)

  • Auteur : Unadfi