A l’occasion d’un colloque à la fin mars 2022, l’Unadfi et France Victimes ont signé un partenariat visant à une entraide et une meilleure prise en charge de personnes sous influence sectaire. Ce partenariat s’acte à une époque où les mouvements sectaires sont plus nombreux et la population semble plus réceptive à leurs propositions.
Jérôme Moreau, vice-président de France Victimes, souhaite que ce partenariat permette aux associations de mieux repérer les victimes « qui d’elles-mêmes ne poussent pas la porte de nos associations ». France Victimes apportera son réseau de juristes et psychologues alors que l’Unadfi mettra à profit sa connaissance du phénomène sectaire pouvant aider à déterminer si une situation est d’ordre sectaire et si elle représente des dangers.
Dans son article, La Croix rappelle que de nombreuses personnes ont basculé dans une emprise sectaire à la suite de la pandémie, certaines personnes adhérant à des théories radicales de façon relativement rapide. Cette radicalisation entraîne un certain nombre de ruptures notamment avec l’entourage. Pascale Duval, porte-parole de l’Unadfi, rappelle que pour parler de secte il faut que la personne subisse un triple isolement : avec elle-même, avec ses proches et vis-à-vis de la société. Elle note aussi les ponts existants entre complotisme et dérive sectaire depuis de nombreuses années. Elle cite l’exemple de Guylaine Lanctôt connue de l’Unadfi depuis les années 1990 et qui a adapté son discours durant la pandémie afin de regagner en popularité.
(Source : La Croix, 24.03.2022)