JOURNÉE MONDIALE DES TROUBLES ALIMENTAIRES

Changer d’alimentation ne signifie pas renier la science

À l’occasion de la Journée mondiale des troubles alimentaires, l’UNADFI souhaite alerter l’opinion publique sur une réalité trop souvent ignorée : certains régimes alimentaires extrêmes, présentés comme des solutions de bien-être ou de développement personnel, peuvent devenir des portes d’entrée vers des dérives sectaires et mettre en péril la santé physique et mentale des individus.

Parmi ces pratiques préoccupantes, l’UNADFI observe une recrudescence du crudivorisme strict, qui prône une alimentation exclusivement crue, souvent déconnectée de tout avis médical ; de pratiques issues de la naturopathie, prônant des cures radicales de « détox », avec des évictions alimentaires sans fondement médical, ou des protocoles nutritionnels prétendument universels ; du jeûne prolongé ou intégral, promu sans encadrement professionnel, parfois sous couvert de « reconnexion spirituelle » ou de « purification » ; de l’instinctothérapie, qui invite à manger uniquement selon ses sensations olfactives, avec un rejet des traitements médicaux conventionnels ; ou encore le pranisme, prétendant se nourrir uniquement de lumière ou d’énergie.

Ces régimes, encouragés dans le cadre de stages ou de séminaires coûteux, sont souvent proposés par des « gourous » autoproclamés, sans aucune qualification médicale ni nutritionnelle. Ils conduisent non seulement à des carences graves, troubles du comportement alimentaire et isolement social, mais aussi à une perte de chance thérapeutique.

L’UNADFI rappelle que la fragilité psychologique de certaines personnes, leur désir sincère de mieux-être, ou encore la quête de sens peuvent les rendre vulnérables à ces discours séduisants mais dangereux.

Changer son alimentation ne devrait jamais signifier se couper du monde, renier la science ou mettre sa santé en danger. L’UNADFI reste disponible pour informer, orienter et soutenir les personnes confrontées à ce type de situation.