Une secte sans gourou

Association du Vajra triomphant (Le Mandarom)

L’aumisme est le mouvement fondé en 1969 par Gilbert Bourdin. Il s’est installé à Castellane (Alpes de Haute Provence) dans la Cité sainte du Mandarom Shambhasalem.


Le mouvement est le plus souvent désigné sous le nom du « Mandarom » mais sa structure juridique est bien « l’association du Vajra triomphant ».

Gilbert Bourdin, « messie cosmo-planétaire », est mort en 1998. Christine Amaury, rebaptisée Vishti, est « son héritière spirituelle », explique le militant écologiste, Robert Ferrato, « dont les multiples combats » ont mené en 2001 au dynamitage de la statue de 33 mètres à l’effigie du gourou, Gilbert Bourdin.

La « Cité sainte » ou ashram se voulait un rassemblement de toutes les religions. Y trône encore aujourd’hui le plus grand Bouddha d’Europe, « une statue dorée de 22 mètres de haut ». Une quinzaine d’adeptes, la tête ceinte d’un bandeau rouge « protecteur des vibrations et des interférences » tournent autour de la statue « pour former une chenille spirituelle » tout en psalmodiant le son OM, le son « de l’énergie vibrationnelle » qui purifie le « diamant intérieur » de chaque « dévot ».

Parmi les adeptes présents à l’ashram, le journaliste de Charlie Hebdo qui s’est infiltré une journée dans l’ashram a pu rencontrer Véritas, une adepte, « conseillère principale d’éducation » dans un collège de la région parisienne. Elle explique que l’aumisme l’aide beaucoup « à gérer les conflits » dans son travail avec les jeunes et que sans sa capacité « à capter les énergies positives », elle ne sait pas si elle y arriverait.

De son côté, Narada, de son vrai nom Jean Despats, président de l’Association cultuelle du Vajra triomphant, confie que le gouvernement actuel se montre « beaucoup plus tolérant avec les minorités religieuses ». Par ailleurs, le statut d’association cultuelle dont bénéficie l’aumisme lui permet d’en retirer des avantages fiscaux.

Pour plus d’informations sur le « Mandarom » consulter le site de Prevensectes

Source : Charlie Hebdo, Jean-Baptiste Malet, 28.12.2011 & wikipedia.org