Le Mandarom à Castellane : la fin des procédures en vue ?

Après près de 30 ans de procédures judicaires, la Cour de cassation de Paris a définitivement condamné le Mandarom à remettre en état la colline du Verdon à Castellane. Cette décision vient confirmer le verdict rendu par la cour d’appel de Grenoble en 2018.

En 1992, le groupe avait construit un temple pyramidal de 8 000m2 contre l’avis du conseil d’Etat et sans permis de construire. Il avait notamment érigé une immense statue du « messie cosmoplanétaire », à l’effigie de son leader Gilbert Bourdin. Cette construction a entrainé la plainte d’associations qui ont obtenu gain de cause et la sculpture a été dynamitée en 2001. Depuis les années 1990, de nombreux habitants de la région souhaitent que le groupe remette en état la colline défigurée par les nombreuses constructions spirituelles du groupe. La décision de la Cour de cassation va dans ce sens et confirme l’arrêt du 30 octobre 2018 de la cour d’appel de Grenoble. Celle-ci avait jugé que les travaux entrepris par la secte avaient été réalisés « au mépris des règles d’urbanisme » entraînant ainsi « une atteinte grave tant à la sécurité qu’à l’environnement ». La cour d’appel avait souhaité aussi un versement de 50 000 euros de dommages et intérêts et de 20 000 euros pour les frais de justice à une association de défense de l’environnement.

Le Mandarom, aujourd’hui baptisé l’Association du Vajra Triomphant, n’a pour l’instant entrepris aucuns travaux de rénovation et peut encore saisir la Cour Européenne des Droits de l’Homme. 

(Sources : BFMTV, 30.04.2021 & Vanity Fair, 03.05.2021)

  • Auteur : Unadfi