Le 7 novembre 2014, la cour d’appel de Bobigny (Seine-Saint-Denis) a alourdi les peines des trois hommes et de la femme ayant séquestré et torturé Antoinette, une jeune femme qu’ils pensaient possédée par le diable1.
Encouragée par l’avocate générale qui a insisté sur les “violences inouïes” subies par la victime, la cour a retenu dans son verdict le chef d’accusation “d’actes de torture ou de barbarie”, rejeté en première instance. Les quatre accusés ont été condamnés à des peines allant de quatre à huit ans de prison au lieu des trois à six ans prononcées en première instance.
En mai 2011, Antoinette, âgée de 19 ans, avait été retrouvée séquestrée dans un appartement de Grigny, dans l’Essonne. Sept jours durant, elle a vécu ligotée dans la position du Christ en croix, sans boire ni manger. À leur arrivée, les secours ont constaté que la jeune femme était dans un état de faiblesse et de maigreur extrême.
Les accusés se revendiquent de l’Église adventiste du septième jour et ont assuré “avoir agi pour le bien de la victime”. Récitant des psaumes à longueur de journée, ils voulaient faire sortir le “démon de son corps”.
Sources : Le Parisien & RTL, 08.11.2014
1 – Lire sur ce site : Prison ferme pour les quatre exorcistes de l’Essonne.
