Exorcisme et sorcellerie : actualité internationale

Juin 2013

Australie / Symposium sur la sorcellerie


Du 5 au 7 juin 2013, un symposium sur la sorcellerie s’est tenu à l’Université nationale australienne à Canberra. Une telle manifestation est une première. Elle traduit l’inquiétude liée au phénomène de la sorcellerie dans cette région du monde.

Une trentaine de spécialistes provenant de trois pays particulièrement touchés par la « chasse aux sorcières » : la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles Salomon et le Vanuatu ont partagé leur expérience. Environ 200 personnes se sont déplacées pour participer au symposium.

Rappelons que les meurtres liés à des accusations de sorcellerie inquiètent l’ONU, Amnesty International et des organisations non gouvernementales. Il y a en effet de quoi s’alarmer. En Papouasie Nouvelle-Guinée, la presse a relaté plusieurs meurtres commis par des « commandos de justiciers autoproclamés ». L’un des conférenciers du symposium, le missionnaire Philip Gibbs, a relevé qu’entre 2000 et 2007, 121 soi-disant sorcières ont été tuées ou « sérieusement maltraitées » dans la province de Chimbu, en Papouasie. « Et ce n’est que la pointe de l’iceberg, puisque la majorité des victimes ne se manifestent pas ».

Source : Les Nouvelles calédoniennes, Laurence Arthur, 10.06.2013

Belgique / Étranglée à l’issue d’un exorcisme

Trois personnes comparaissaient devant les assises du Brabant flamand pour le meurtre d’une jeune femme de 30 ans, Renate Jonker, dans la nuit du 30 au 31 décembre 2007. Une quatrième répondait de non-assistance à personne en danger. Ils faisaient partie d’un « groupe satanique » regroupant une dizaine de personnes, dirigé par un certain Drazen Zabek.

Deux personnes manquaient à l’appel dans le box des accusés : le leader, Drazen Zabek et un autre membre du groupe. Tous deux se sont suicidés en prison.
Drazen Zabek, 46 ans, pratiquait des exorcismes sur les membres du groupe qui voulaient échapper à son emprise. Renate Jonkers était régulièrement soumise à ces « séances » jusqu’à celle qui lui fut fatale.

Au tribunal de la cour d’assises du Brabant flamand, le jury n’a discerné aucune intention de tuer chez les quatre accusés.

Une accusée a été reconnue coupable de coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner et a requis quatre ans de prison. Les trois autres ont été condamnés pour négligence coupable à un an de prison.

Source : lalibre.be, J. La., 07.06.2013 & l’avenir.net, 27.06.2013

États-Unis / Exorcisme mortel

Un homme habitant la Virginie vient d’être condamné à un peu moins de 21 ans de prison pour avoir causé la mort de sa fille âgée de 2 ans au cours d’un exorcisme.
De soi-disant possessions démoniaques ont déjà provoqué la mort de nombreux enfants et de jeunes dans le monde. Et il existe de très nombreux précédents historiques.

La croyance en la possession démoniaque est répandue dans le monde. Le Vatican n’a-t-il pas publié des directives sur les premiers exorcismes en 1614 et sur leur révision en 1999 ? Selon la Conférence des évêques catholiques des États-Unis, les signes de la possession démoniaque chez les adultes sont « la force surhumaine, cracher, maudire, l’ aversion pour l’eau bénite et la capacité de parler dans des langues inconnues »…

Source : D’après « Exorcisms oftgen claim most the innocent : our children », Benjamin Radford, NBCNews.com, 07.06.2013

Mali / Le recours aux marabouts

Le magazine Bamako Hebdo s’est intéressé au recours aux marabouts, féticheurs et autres sorciers à la veille des élections présidentielles et législatives. Le Mali est en effet l’un des pays d’origine de la plupart des grands marabouts et féticheurs du continent africain. En période électorale ces derniers sont donc très sollicités.

Actuellement, ce sont les intermédiaires des candidats à la présidence de la République qui sillonnent les contrées « à la recherche du précieux marabout ou féticheur »… Quant aux méthodes de travail de ces hommes de l’ombre, elles diffèrent allant de la divination à la science d’interroger les génies, la terre, les cauris ou tout simplement de lire dans la paume de la main…

Cette période pré-électorale est aussi l’occasion pour les grands escrocs de « se faire des sous ».

Source : Mali Actualités, Maliactu, 08.06.2013