Il tue sa femme et leurs deux fils « pour les libérer du démon »

Un Sicilien de 54 ans s’est rendu à la police après avoir assassiné sa femme et leurs deux fils au cours d’une séance d’exorcisme. Leur fille aînée, mystérieusement épargnée, a fini par avouer qu’elle avait participé au massacre.

« J’ai tué ma famille, je vous attends, venez me chercher. Il y avait le diable dans ma maison ». Dimanche 11 février, Giovanni Barreca, un maçon âgé de 54 ans, a lui-même appelé les autorités pour dire qu’il s’était rendu coupable d’un triple homicide. Sur place, l’homme a été interpellé sans résistance. Dans la maison, située à Altavilla Milicia, près de Palerme, les carabiniers italiens ont découvert le corps de son épouse, en partie carbonisé et à moitié enterré dans le jardin. Ceux de leurs deux garçons, âgés de 5 et 16 ans, ont été retrouvés dans leurs lits. Ils portaient des traces de strangulation. Selon un premier examen médico-légal, les meurtres auraient été perpétrés le vendredi. La fille aînée, âgée de 17 ans, a, elle, survécu. Elle a indiqué, dans un premier temps, que « la famille avait fait un rituel pour chasser le diable ». Les policiers pensaient alors qu’elle avait pu être droguée et mystérieusement épargnée… Réinterrogée quelques jours après le drame, elle a finalement avoué avoir participé au massacre « d’une rare violence » selon la presse italienne. Elle a été placée dans un centre fermé pour mineurs.

Selon la presse italienne toujours, « cette affaire est empreinte de dérive sectaire. Giovanni Barreca était obsédé par la religion. Il invoquait régulièrement, sur les réseaux sociaux, le nom d’un pasteur évangélique autoproclamé originaire de Bari. Ce dernier invite ses fidèles à ne pas aller chez le médecin car il est lui-même capable de les guérir et de chasser Satan ». Soupçonnés d’avoir incité le père de famille à passer à l’acte, le pasteur et un couple appartenant à la communauté évangélique d’Altavilla Milicia ont été interpellés et écroués. Dans un communiqué, la communauté « se distancie catégoriquement de toute forme de violence ». 

(Sources : Le Parisien & BFM, 12.02.2024 & Paris Match, 19.02.2024)

  • Auteur : Unadfi