Kinésiologie : toucher n’est pas soigner !

Le journaliste Olivier Hertel décrypte la kinésiologie, une pratique issue des thérapies énergétiques, née aux Etats-Unis dans les années 1960. Il consulte « comme simple client » un thérapeute pour une séance. Tarif : 90 euros la première séance d’une heure et demie.


Cela débute par un « test musculaire » : en effet, dans la « théorie kinésiologique », muscle « fort » ou muscle « faible » indiquent respectivement absence ou présence d’un stress. « Chacun de ces stress a été vécu par la personne, voire par ses ancêtres », assure Jean-Claude Guyard, à la tête d’une importante école de kinésiologie, l’EKMA, non reconnue par l’Education Nationale.

En ce qui concerne la kinésiologie elle-même, elle est signalée comme « une pratique à risque » par la Miviludes dans le guide qui vient de sortir « Santé et dérives sectaires ».

Par ailleurs, un « Collectif de recherche transdisciplinaire esprit critique et sciences » à l’Université de Grenoble a soumis un kinésiologue expérimenté « à un essai randomisé en double aveugle mais sans résultat probant car le kinésiologue en question n’a pas fait mieux que s’il avait répondu « au hasard ».

Source : Sciences et Avenir, Olivier Hertel, juillet 2012