Condamné en première instance à treize ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité, ce psychothérapeute est aujourd’hui à nouveau reconnu coupable de viols et agressions sexuelles sur une patiente.
Il recevait ses clients dans une « bulle-igloo ». Une dizaine de femmes l’ayant consulté ont témoigné de l’emprise qu’il exerçait sur elles et ont décrit ses méthodes de prédation. Ce groupe a formé un collectif dans le but de récolter des nouvelles plaintes et relancer une procédure judiciaire. Le collectif a d’ores et déjà recueilli dix nouveaux témoignages de femmes. Quatre d’entre elles envisagent de porter plainte. Etant donné que le psychothérapeute avait reconnu en première instance « des relations consenties avec 210 patientes », la liste des victimes pourrait éventuellement s’allonger encore.
Ses victimes possèdent toutes un profil similaire : éduquées, traversant une période de fragilité et orientées vers le psychothérapeute par des personnes de confiance, comme des médecins ou des psychologues. Outre l’ascendant exercé sur ses victimes, il semblerait que le psychothérapeute ait eu recours à l’usage de drogues pour en piéger certaines. L’avocate générale Emmanuelle Barre en est convaincue : « On a retrouvé des traces de zolpidem chez la victime, médicament qui contient une molécule capable d’altérer la résistance physique et psychique.»
(Source : clicanoo.re, 09.02.2023)