Les huiles non essentielles pour se soigner

Les huiles essentielles utilisées depuis l’antiquité, notamment comme onguent ou pour momifier les défunts, font leur grand retour depuis ces dernières années dans le cadre de médecines dites naturelles.

Se basant sur leur expérience personnelle, leurs utilisateurs certifient leur efficacité pour booster leur libido ou soigner leur migraine. Mais leurs témoignages ne s’appuient sur aucune preuve scientifique et leur « innocuité et leur efficacité » « sont encore méconnues ».

Les huiles essentielles sont extraites par distillation des diverses parties des plantes (fleurs, feuilles, racines, graines). Le principe actif est donc hautement concentré. A chaque plante sont associées des vertus thérapeutiques. Certaines seraient même vendues comme remèdes contre le cancer, le diabète… Elles peuvent être inhalées, appliquées sur la peau, ingérées. Elles sont préférées aux médicaments pharmaceutiques (dont les molécules actives sont pourtant tirées de plantes …) par des patients en recherche de traitements naturels.

Elles sont accessibles à tous, mais la fabrication et la vente des huiles essentielles n’étant pas encadrées, c’est donc aux utilisateurs de se renseigner pour éviter des erreurs qui pourraient leur être préjudiciables. Les quelques études scientifiques sur le sujet n’ont pas donné suffisamment de preuves de leur efficacité ni d’éléments sur les risques d’interaction entre elles ou avec d’autres traitements. Utilisées à haute dose, elles peuvent s’avérer dangereuses, endommager la peau, perturber le système endocrinien, contribuer au développement de tumeurs… Les risques d’allergie sont aussi importants.

Les patients suivis pour des pathologies lourdes doivent donc en parler avec leur médecin avant d’entamer un traitement à bases d’aromathérapie.

(Source : Huffington Post, 31.10.2019)

  • Auteur : Unadfi