Formation professionnelle : une usine à gaz très rentable

En 2010, 4.000 contrôles ont été réalisés par l’Administration auprès des organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA), gérés par les syndicats patronaux et les syndicats de salariés, chargés de collecter auprès des entreprises les sommes qui seront ensuite redistribuées sous forme d’heures de formation. Ce contrôle a généré pas moins de 30 millions de redressement.
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Opus Dei et statut de numéraire auxiliaire

Deux membres de l’Opus Dei ainsi que l’ACUT (Association de Culture universitaire et technique), association proche de l’Opus Dei, avaient été attaqués pour « travail dissimulé » par une ancienne membre de l’Opus Dei, Catherine Tissier. Le procès qui s’est déroulé les 22 et 23 septembre 2011 aura nécessité dix années d’instruction.
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Les stages Agapèthérapie au Puy-en-Velay

Depuis dix ans, plus de 7.000 personnes ont suivi des stages d’Agapèthérapie mis en place par Bernard Dubois, membre de la Communauté des Béatitudes depuis 1987, ancien médecin-pédiatre âgé de 58 ans dans le cadre de l’association Anne-Peguy Agapè.

En 2011, ce sont plus de 1.500 personnes qui ont suivi ces stages dans les bâtiments du Grand séminaire au Puy en Velay (43). Le succès est donc considérable. Bernard Dubois lui-même explique que l’Agapè ou Agapèthérapie « est une retraite dont le but principal est de goûter et de rencontrer l’amour de Dieu ». Il affirme ne pas être thérapeute mais se trouver « dans une démarche spirituelle ».

Depuis des années, Bernard Dubois fait pourtant l’objet de vives critiques et les témoignages d’anciens stagiaires se multiplient. Il est question d’emprise mentale, de déstructuration psychologique et de rupture familiale. Les victimes lui reprochent de mélanger psychologie et spirituel, et de leur « faire revisiter » leur prime enfance pour y rechercher de supposés] traumatismes causés par leurs proches ou leurs… ancêtres.

Ainsi un homme a récupéré son épouse déjà fragile « en lambeaux » après qu’elle ait suivi plusieurs sessions Agapè au Puy-en-Velay. Il raconte qu’elle a commencé à poser des questions à sa famille pour savoir « si elle n’avait pas eu un ancêtre qui aurait connu une mort bizarre » et « pourquoi sa mère ne lui avait pas dit qu’elle avait eu un jumeau mort dans l’utérus » ! Cette session Agapè l’a écartée des psychanalystes compétents qu’elle aurait dû consulter. Le mari réfléchit actuellement à une plainte « pour exercice illégal de la médecine » et il est très « remonté » contre l’Eglise car son épouse « ne serait jamais allée suivre ce genre de déviance et de délire si cela ne s’était pas fait sous couvert de l’Eglise ». Car chaque session Agapè est annoncée depuis des années sur le site internet du diocèse du Puy « sous la bienveillance et l’autorité de monseigneur Henri Brincard »…

Face aux souffrances des proches qui font les frais des sessions Agapè, un groupe de réflexion « Spirituel et Psychologie » a été mis sur pied par la conférence des évêques de France. Un rapport confidentiel en est sorti. Le journal « L’Eveil de la Haute-Loire » qui a pu le consulter n’a pu que constater que l’analyse des stages y est « accablante ». Figure également dans ce rapport l’analyse d’un psychiatre des hôpitaux qui alerte sur la dangerosité potentielle de ce genre de stages.

Interrogé par le journal, « L’Eveil de la Haute-Loire », le président de la Miviludes, Georges Fenech, est « étonné et surpris » que Bernard Dubois organise des stages employant des « méthodes non validées ». La Miviludes va donc saisir les autorités préfectorales de Haute-Loire, l’Agence régionale de santé, le conseil de l’ordre départemental des médecins et écrire à l’évêque Henri Brincard. De son côté, le Centre contre les manipulations mentales (CCMM) recense des témoignages sur les stages conduits par Bernard Dubois depuis des années.

Enfin, une victime, Myriam Michelena, qui a passé plusieurs années dans une communauté des Béatitudes où Bernard Dubois était le « berger » (le responsable) explique qu’elle a « perdu la régulation de ses émotions ». En 2005, après être sortie de cette communauté avec son mari et ses enfants, elle avait voulu porter plainte contre Bernard Dubois pour abus de faiblesse. Sauf que les faits étaient trop anciens et la justice les a déclarés prescrits.Le livre « Les Marchands d’âmes », écrit par Pascal Michelena, est paru aux Editions Golias en 2007.]] Brisée, elle vient de passer un mois à l’hôpital après une deuxième tentative de suicide.

Voir sur le site de Psychothérapie Vigilance :
 

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Le Centre Kinor dans le collimateur

Le centre Kinor basé à Labrit dans les Landes et fondé par Gérard Croissant (dit Ephraïm, également fondateur des Béatitudes), accueille des stages psycho-spirituels animés par un aumônier qui vient d’être prié par son évêque de quitter les fonctions pastorales qu’il exerce dans un lycée catholique.
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Une secte sans gourou

L’aumisme est le mouvement fondé en 1969 par Gilbert Bourdin. Il s’est installé à Castellane (Alpes de Haute Provence) dans la Cité sainte du Mandarom Shambhasalem.
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Les consignes des Témoins de Jéhovah et la liberté de culte

C’est une première mondiale. Un tribunal belge, la Cour de cassation, vient de reconnaître que les Témoins de Jéhovah ont des pratiques discriminatoires à l’égard des exclus du mouvement. Depuis des années, familles et anciens membres souffrent profondément des conséquences des consignes de cette organisation sur leur vie familiale et sociale, et attendent des autorités qu’elles reconnaissent que ces consignes constituent des atteintes à la liberté de culte. En effet, comme l’a rappelé la Cour d’Appel de Liège dans cette affaire, la liberté de culte et de religion peut avoir des limites lorsqu’elle impose aux fidèles des obligations ne respectant pas d’autres principes démocratiques fondamentaux. (…) 
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