Debora Marasco, une Italienne qui prétend avoir des apparitions mariales depuis 1992 est venue en France au mois juin pour animer une série de quatre conférences dont le contenu oscillait entre révélation divine, complotisme et ésotérisme. La femme, dont les visions ne sont pas reconnues par l’Eglise, fait pourtant de nombreux adeptes.
Pendant plusieurs heures elle parle de ses apparitions qui auraient débuté alors qu’elle n’avait qu’une vingtaine d’années. Sur les photos de l’époque elle apparaît avec d’énormes stigmates au front. Elle qui était portée sur la fête a changé complétement de vie du jour au lendemain.
Durant ses conférences, elle annonce diverses catastrophes, une invasion par la Chine, des pandémies à venir, la fin des temps pour 2023. « Notre société est pleine de personnes malades, des personnes habitées par le Malin. Nous devons retourner vers la prière » affirme-t-elle. La foule nombreuse venue l’écouter acquiesce.
Pourtant ses apparitions n’ont pas été reconnues par l’Eglise. D’après Joachim Bouflet, spécialiste des apparitions mariales, « il y a une absence de signes valides, et son discours comporte des hérésies ».
Des salles ecclésiales l’ont néanmoins accueillie, mais sans vraiment savoir qui elle était. Le responsable de l’une des salles regrette d’avoir été berné, d’autant plus que la « voyante est très critique envers l’Eglise ».
Debora Marasco attire un public critique envers l’institution prêt à « se tourner vers le complotisme et les prophéties » selon Joachim Bouflet.
L’essayiste Natalia Trouiller s’inquiète, quant à elle, de la « soif immense de ces révélations » parmi de « nouveaux convertis catholiques pour qui le seul intérêt est l’ésotérisme ».
(Source : La Croix, 20.06.2022)