Ouverture d’une enquête pour maltraitances

Les autorités du Guatemala enquêtent sur de possibles maltraitances d’enfants, violences sexuelles et mariages forcés au sein de la secte juive Lev Tahor, implantée dans une propriété près de la capitale du pays. Ce 28 août, le parquet s’est dit « particulièrement inquiet de la situation ».

Un juge a pu entrer dans la propriété située à Oratorio, à 60 km au sud-ouest de la ville de Guatemala. « Mais il a été empêché par les membres de la secte de mener son enquête correctement », a déclaré à l’AFP Lucrecia Prera, cheffe de la protection des mineurs au Parquet général guatémaltèque, se disant « très inquiète de la situation à l’intérieur de la communauté ». Selon elle, « des allégations font état de mariages forcés, de petites filles enceintes et de mauvais traitements ». L’enquête a démarré à la suite d’un « appel à l’aide » lancé au début de l’année par un adolescent de nationalité étrangère, qui demandait à retourner dans son pays en affirmant avoir été obligé de se marier à l’âge de 13 ans.

Le parquet estime qu’une cinquantaine de familles, dont une centaine de mineurs, de plusieurs nationalités font partie de la communauté.

La secte Lev Tahor a été formée dans les années 1980 et pratique une forme ultra-orthodoxe de judaïsme. Les femmes portent notamment des tuniques noires qui les recouvrent de la tête aux pieds. Le groupe s’est installé à Oratorio en 2016.

Sur le réseau social X, Lev Tahor a accusé le parquet de « mener une campagne de persécution contre la communauté, motivée par l’intolérance religieuse et la discrimination ». 

(Source : AFP & Barron’s, 28.08.2024)

A lire sur le site de l’Unadfi : Témoignage d’un ancien membre de Lev Tahor : https://www.unadfi.org/actualites/groupes-et-mouvances/temoignage-dun-ancien-membre-de-lev-tahor/

  • Auteur : Unadfi