Netflix diffuse depuis le mois de mars un long documentaire en huit parties, qui s’intéresse aux leaders de quatre organisations religieuses sud-coréennes. « In The Name of God : A Holy Betrayal » (déjà disponible en français : « Au Nom de Dieu : Les Bourreaux de la Foi ») révèle la part sombre du fonctionnement de ces organisations dirigées par des prophètes autoproclamés qui ont manipulé et mis sous emprise leurs adeptes.
Le documentaire se penche notamment sur le cas de Jeong Myeong Seok, le leader de l’Eglise de la Providence, aussi connue sous le nom de JMS. Avant la sortie dudit documentaire, le groupe sectaire avait porté plainte contre Netflix pour diffamation, tentant d’empêcher sa diffusion. La justice a tranché en faveur de la plateforme, autorisant la diffusion du documentaire : « Netflix et ses associés semblent avoir collecté une somme considérable de données objectives à partir desquelles le programme a été créé ». Il est difficile de désapprouver leurs données simplement sur la demande émise par l’Église de la Providence. » a déclaré la Cour de Séoul.
Le documentaire contient des extraits vidéos et des enregistrements audio privés de Jeong Myeong Seok, dans lesquels on le voit et l’entend se vanter de ses performances sexuelles, complimenter le physique des femmes avec qui il a des relations, et proclamer être Dieu lui-même. Ces images choquantes ne représentent « qu’un dixième » du mal que JMS a commis « durant ces trente dernières années », a déclaré le réalisateur du documentaire durant une conférence de presse qui s’est tenue à Seoul quelques jours après la sortie du film.
Jeong Myeong Seok avait été condamné en 2009 à dix ans de prison pour agressions sexuelles sur plusieurs de ses fidèles. Il est aujourd’hui à nouveau accusé d’agression sexuelle envers deux femmes, une australienne et une hong-kongaise. Il semblerait que d’autres femmes en Corée du sud, au Japon et à Taiwan soient en train d’organiser un recours collectif contre Jeong Myeong Seok
(Sources: variety.com, 03.03.2023 & koreaherald.com, 06.03.2023 & straitstimes.com, 12.03.2033)